Burkina-Violences-Genre
Passoré : Les victimes de violences basées sur le genre invitées à s’approprier le fonds d’assistance judiciaire
Yako, (AIB)-L’Amnesty international, en collaboration avec l’Association pour la promotion de la femme et de l’enfant (APFE) au Passoré a organisé le vendredi 17 mars 2023 à Yako, une causerie éducative suivie de débats, au profit des acteurs intervenant dans la prévention de l’excision et des mariages des enfants, afin de permettre aux victimes des violences basées sur le genre de s’approprier du fonds d’assistance judiciaire.
Les victimes des Mutilations génitales féminines (MGF) et de mariages des enfants du Passoré peuvent jouir de leur droit d’accès au fonds d’assistance judiciaire en cas de nécessité.
Selon le coordonnateur de l’Amnesty International au Burkina Faso, Moussa Sawadogo, la causerie-débat s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet de « Renforcement des mécanismes de prévention des MGF et des mariages des enfants.
Les échanges ont regroupé, entre autres, les agents de santé, de l’action sociale ainsi que les organisations de protection des droits de l’enfant de la localité.
M. Sawadogo a soutenu que le projet prévoit trois types d’activités que sont le renforcement des capacités des acteurs des droits humains, les plaidoyers et l’organisation des campagnes de sensibilisation, en faveur des populations avec une durée de vie de trois ans .
Dans sa présentation, le substitut du Procureur du Faso près le tribunal de grande instance (TGI) de Yako, Benoit Kaboré s’est focalisé sur deux points à savoir l’assistance judiciaire au Burkina Faso et l’implication du fonds d’assistance judiciaire dans la lutte contre les violences basées sur le genre(VBG) au Burkina Faso.
Pour lui, les personnes éligibles à l’assistance judiciaire sont, entre autres, les enfants victimes de traite ou en conflit avec la loi et ceux qui sont dans une situation de vulnérabilité.
M. Kaboré a soutenu qu’en cas de situation de vulnérabilité, les bénéficiaires peuvent être des personnes en charge d’enfants mineurs dans les procédures de pension alimentaire, des veuves en charge d’orphelins mineurs ne disposant pas de revenu propre dans les procédures de succession.
Le substitut du procureur du Faso, près le TGI de Yako a invité les personnes éligibles aux victimes de VBG à saisir la commission pour toutes fins utiles.
Le responsable de l’Amnesty International du Burkina s’est, quant à lui, réjoui de la qualité des échanges entre les participants et surtout du fait que les acteurs ont pris connaissance du fonds d’assistance judiciaire.
Le projet intervient dans les villages de Roumtenga, de Bissima et de Titon dans les communes de Yako, de Bagaré et de La-todin.
Agence d’Information du Burkina
ZES/no/ci/ata