Fespaco : David Constantin parle du dialogue entre le Christianisme et l’Indouisme
Ouagadougou, 28 fév. 2023(AIB)-La vie après la mort est appréhendée différemment que l’on soit de confession chrétienne ou hindouiste. C’est l’un des thématiques abordés par le Mauricien David Constantin dans son long métrage «Simin Zetwal/ Regarde les étoiles», au Fespaco 2023.
Le long métrage «Simin Zetwal/Regarde les étoiles», nous vient de l’Île de Maurice et retrace l’histoire d’un jeune métis qui se met en chemin nuitamment, pour aller se recueillir sur la tombe de sa mère, récemment décédée.
Sa route va croiser celle d’une jeune immigrée Bengladesh en fuite, après avoir subtilisé les passeports qui gardaient elle et ses camarades captives, d’un méchant patron.
La jeune fugitive, de confession hindoue comme la disparue, croit fermement que la dépouille ne doit être pas être gardée dans une tombe mais doit être incinérée pour libérer l’âme. Elle est en quête de liberté et comprend le besoin de libérer cette âme.
Le jeune métis qui est de foi catholique, considère ce raisonnement comme une folie.
Mais en tout état de cause, il sera devancé au tombeau par son père (Noir et chrétien) qui venait de libérer l’amour de sa vie de cette «prison».
Passé la colère et l’incompréhension après cette violation de sépulcre, il fit la paix avec son père grâce à la médiation de la Bengladesh.
C’est ainsi que père et fils sous l’assistance de l’étrangère, vont co-organiser le rituel de crémation.
C’est au bout de ce long périple que le jour va enfin se lever dans le film. On croit y voire l’âme s’envoler avec la fumée et se mêler aux premiers rayons du soleil.
Hormis le thème de la religion, le réalisateur David Constantin évoque en filigrane, la ruée des Bengladesh vers l’Île Maurice, pensant trouver de meilleures conditions de vie tandis que les Mauriciens rêvent de s’en aller en Occident pour les mêmes raisons.
Le long métrage «Simin Zetwal/Regarde les étoiles» est en compétition pour l’Etalon de Yennenga au Fespaco 2023.
Il a été projeté mardi après-midi au Centre national de presse Norbert Zongo.
Agence d’information du Burkina
ATA/ak
