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Houet : La Brigade anti criminalité outillée sur les risques professionnels
Bobo-Dioulasso, (AIB)- La Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO), a organisé mercredi au camp BAC de la ville de Sya, une séance d’information et de sensibilisation sur les accidents de travail et maladies professionnelles, au profit du personnel de la Brigade anti criminalité (BAC) de Bobo-Dioulasso.
La Brigade anti criminalité (BAC) de Bobo-Dioulasso veut outiller son personnel sur les risques professionnels que sont les accidents de travail et les maladies professionnelles.
Pour ce faire, elle a invité la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) afin de les sensibiliser au cours d’une séance, le mercredi 15 février 2023 au camp BAC de Bobo-Dioulasso.
Selon le Commandant de la BAC/Bobo, le commissaire de police, Dakiswendé Sylvain Moïse Tiendrebéogo, lors des multiples missions de son unité, des accidents de travail surviennent assez fréquemment.
« La prise en charge de ces accidents est compliquée car beaucoup ne connaissent pas les procédures à suivre », a-t-il soutenu.
C’est pourquoi, a poursuivi le commissaire Tiendrebéogo, cette journée d’information et de sensibilisation a été initiée pour outiller les hommes au mécanisme de prise en charge.
« La CARFO qui a pour mission la gestion du régime de sécurité sociale des agents publics de l’Etat et leurs ayants-droit a été approchée à cet effet pour faire le partage de connaissance », a laissé entendre le commandant.
Pour le directeur régional de la CARFO des Hauts-Bassins, Nazaire Ouattara, l’initiative de la BAC d’organiser cette rencontre d’information et de sensibilisation est salutaire et « fortement encouragée » par la Direction générale de la CARFO.
En tant qu’unité d’élite qui lutte contre le grand banditisme, a estimé Nazaire Ouattara, le personnel de la BAC est régulièrement exposé à certains risques professionnels.
« Il est bien qu’on puisse venir leur donner des informations sur le processus de réparation de ces risques, c’est-à-dire, la démarche à suivre pour être soigné et bénéficier des prestations en nature et en espèce au niveau de la CARFO », a dit M. Ouattara.
Pour le Directeur régional de la CARFO, c’est la méconnaissance des textes par le personnel de l’Etat qui engendre des retards dans l’obtention des prestations offertes par sa structure.
« Lorsqu’un personnel de l’État est par exemple victime d’un accident dans le cadre de sa mission et qu’il ne sait pas qu’il peut bénéficier d’une prise en charge, il va utiliser ses propres moyens pour assurer cette prise en charge », a-t-il expliqué aux policiers du camp.
Selon lui, la CARFO gère deux branches de sécurité sociale. Il s’agit de la branche vieillesse (retraite) et celle des risques professionnels.
Pour M. Ouattara, cette dernière dont la prestation consiste en la prise en charge des soins médicaux des victimes d’accidents du travail et de maladies professionnelles, et paiement, éventuellement de rente ou d’allocation d’incapacité, est méconnue par les agents de l’Etat.
« En dotant le personnel de la BAC de connaissances sur le processus de réparation en matière de risques professionnels, la CARFO pourrait, non seulement faire d’eux des relais, mais surtout avoir une prise en charge diligente en cas d’accidents de travail », a conclu le directeur régional.
Les communications de cette séance d’information ont été faites par le chef de service des prestations à la direction régionale de la CARFO/Bobo, Timbingou Yonli.
Le Sergent-chef de police, Zakaria Sawadogo, qui a été victime d’un accident de travail le 25 juin 2022 à Fô, cette séance a révélé plusieurs aspects qu’il ignorait sur les accidents de travail et les maladies professionnelles.
« J’ai transmis mon dossier, mais il n’est pas encore arrivé à la CARFO. Cette séance de sensibilisation m’a permis de comprendre pourquoi cela traine », a-t-il souligné.
M. Sawadogo a, de ce fait, remercié sa hiérarchie pour avoir pris cette initiative de les outiller.
Agence d’information du Burkina
NN/hb/bz
