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Cohésion sociale et paix : les valeurs culturelles partagées à Dano
Dano (AIB)- Le haut-commissariat de Dano en collaboration avec la coordination des communautés a organisé la 6ème édition de la journée provinciale des communautés, les 30 septembre et 1er octobre 2022 à Dano. L’accent a été mis, cette année, sur la valorisation des pratiques culturelles dans la promotion de la cohésion sociale.
Dans le but de mettre en œuvre les mécanismes endogènes de maintien et de renforcement de la cohabitation pacifique entre les communautés de la province du Ioba, région du sud-ouest, la 6e édition de la journée à leur dédiée a porté sur le thème « Valorisation des pratiques culturelles partagées : gage de la cohésion et de paix sociale dans la province du Ioba ».
Cette journée, placée sous le parrainage de Aly Maïga, PDG de EMAF/Ouéssa et du directeur régional des impôts du centre-est, Ambeterfa Nicolas Somé, s’est tenue les 30 septembre et 1er octobre 2022 à Dano. Elle a constitué une tribune de brassage entre les communautés et permis de briser les barrières entre elles et solidifier leurs relations de paix et d’acceptation réciproque.
C’est par une conférence publique sur le thème que le lancement des activités a été donné. Le conférencier, inspecteur de l’enseignement du primaire et du non formel, ancien député à l’Assemblée nationale, Tougninè Anselme Somé a soutenu que les populations doivent cultiver l’acceptation malgré les différences religieuses, ethniques et culturelles.
Le conférencier a énuméré quelques valeurs culturelles partagées dans nos sociétés. Il s’agit, entre autres, de l’amour du prochain, le respect des anciens et des ainés, le respect et la soumission à l’autorité de l’Etat, traditionnelle et familiale, la tolérance sans oublier la parenté et l’alliance à plaisanterie. Notre vivre ensemble dépend de la sauvegarde de ces valeurs culturelles, a souligné Anselme Somé. Les questions et les apports ont montré l’importance accordée par les participants à la communication de M. Somé.
Pour le préfet et président de la délégation spéciale de Dano, Denis Zanré, la journée des communautés permet de sauvegarder la vie harmonieuse entre les habitants d’une même cité. Le coordonnateur des communautés vivant dans le Ioba, Paulin Yéhoun a laissé entendre que le Burkina Faso est confronté à l’insécurité avec une paix sociale fortement dégradée. Mais avant que notre vivre ensemble ne soit mis à rude épreuve, les communautés avaient pris l’initiative de créer ce cadre endogène pour la promotion de la cohésion sociale, a-t-il poursuivi.
Briser les barrières entre communautés
M.Yéhoun a ajouté que la journée des communautés qui se déroule depuis 7 ans, a atteint sa maturité avec l’implication plus accrue des autorités communales, provinciales et régionales. Le co-parrain, Ambeterfa Nicolas Somé a trouvé que cette journée est une excellente occasion de célébrer la parenté à plaisanterie et de magnifier la cohésion sociale tant recherchée sous d’autres cieux. Il a exhorté les initiateurs et les organisateurs à continuer dans la promotion de la cohésion sociale pour combattre l’insécurité.
Quant au haut-commissaire de la province Bernadette Adenyo, elle a indiqué que la préservation du vivre ensemble est un impératif du fait de l’insécurité que traverse notre patrie. Elle a salué les communautés qui ont su créer, à travers cette initiative, une tribune de brassage entre elles. Pour Mme Adenyo, l’organisation d’une telle journée vise à briser non seulement les barrières entre les communautés mais aussi à solidifier davantage leur relation de paix et d’acceptation réciproque. « Le thème de cette année permet d’apprécier la contribution de nos riches valeurs culturelles que nous avons en commun… surtout en tant que catalyseur de paix pour nos sociétés », a-t-elle relevé.
La cérémonie officielle a été suivie de l’ouverture du marché des communautés. Des plages de parenté à plaisanterie et de danse traditionnelle ont tenu en haleine le public le reste de la journée.
Agence d’information du Burkina
SZ/ab
