RÉGION EST
GNAGNA
Hausse des prix des denrées alimentaires
Bogandé, 19 janv. 2022(AIB)-Les prix des denrées alimentaires ont sensiblement connu une hausse depuis la saison des pluies dans les marchés de la province de la Gnagna. Et les prix n’ont pas fléchi à la période des récoltes. Au contraire, ils ont flambé aussi rapidement que jamais dans la province. Pis, ils le sont encore plus significatifs sur la place du marché ces dernières semaines.
Quelques témoignages corroborent ce constat.
Lankoandé Moussa, Président des commerçants de Bogandé par ailleurs commerçant de céréales s’alarme : «Ah! Cette année-là, les céréales se font très rares .Regardes bien ! Mon magasin est presque vide, le peu que j’ai, je l’ai acheté à partir de Pouytenga: ce qui s’apparente à une blague puisque d’habitude c’est ceux de Pouytenga qui viennent s’approvisionner chez nous ici».
A Bogandé, un sac de Semoule de maïs qui coûtait il y a quelques jours 24 000 francs CFA se négocie actuellement à 30.000 francs. Un sac de sorgho de 100 kg qu’on se procurait également à 24 000 francs revient à 30 000 francs CFA. Le sac de petit mil de 100 kg qui coûtait 26 000 revient maintenant à 32 000francs CFA.
Interrogés, les vendeurs des différents marchés soutiennent que la rareté des denrées alimentaires, dû à une mauvaise récolte, est la base de cette flambée des prix.
Dans les communes de Liptougou et de Coalla, la situation semble plus préoccupante, les populations éprouvent d’énormes difficultés pour effectuer des courses et s’approvisionner au regard de la situation sécuritaire délétère. D’ailleurs les populations de ces localités réclament des mesures urgentes pour stopper la flambée des prix des denrées sur ces marchés.
Pour M. Tibandiba Sogli, maire de la commune rurale de Liptougou , localité située à 75 km de Bogandé, il urge que les magasins de la Société Nationale de Gestion du Stock de Sécurité (SONAGESS) s’ouvrent immédiatement aux populations.
«Chaque jour que Dieu fait, je reçois des coups de fil de la part de mes populations, elles appellent à l’aide. En réalité, la saison des récoltes n’a vraiment pas été bonne pour les cultivateurs, et le peu qu’ils ont récolté est déjà épuisé. Malheureusement sur la place du marché il n’y en a même pas de disponible», nous a-t-il confié.
A entendre le maire, si rien n’est fait, il faut craindre le pire. Pour lui les plus hautes autorités du pays devraient y penser et dans l’urgence. Aussi, il plaide à ce que désormais les assistances en vivres s’effectuent directement dans la commune, plus proche des populations.
En rappel, autres fois les populations de la zone de Liptougou étaient obligées de parcourir au minimum une soixantaine de kilomètres pour accéder aux magasins de la SONAGESS à Bogandé.
Ardjima Yempabou TINDANO, AIB GNAGNA
