Zoundweogo: Amnesty International appelle à un front commun contre  les mariages forcés.

 

Manga, 03 décembre (AIB) – Amnesty international Burkina Faso a appelé vendredi, la société civile et les services de protection de l’enfance, a faire front commun contre l’excision et les mariages forcés et précoces dans le Zoundweogo (Centre-sud).

 

Une rencontre d’échanges, dénommée Café du monde, sur la problématique de l’excision, des mariages forcés et précoces et les réponses adéquates pour lutter efficacement contre ces pratiques a eu lieu à Manga, le vendredi 03 décembre 2021, sous l’égide de Amnesty International et de ses partenaires.

 

Il s’est agi d’un cadre de partages d’idées et d’expériences entre des membres des Organisations de la société civile d’une part et les services de l’Etat d’autre part, intervenant dans la protection de l’enfance.

«Il était important pour nous de créer ce trait d’union entre les Organisations de la société civile et les services de protection de l’Enfance afin qu’ils puissent échanger et réfléchir à une synergie d’actions», a expliqué Moussa Ouédraogo, coordonnateur chargé de l’éducation et de la formation en droits humains à Amnesty International Burkina Faso, en début de séance.

 

« Nous voulons qu’il y’ait une interaction entre les deux entités parce que nous avons comme l’impression que chacun intervient dans son petit coin sans qu’il y’ait une véritable coordination », a souligné M. Ouédraogo.

Il relève qu’en dépit des efforts multiples de l’Etat et de la société civile, l’excision et les mariages forcés et précoces ont la peau dure dans la région du Centre-sud et à Manga particulièrement. Les pesanteurs socioculturelles et religieuses et la pauvreté sont, entre autres, raisons de cet état de fait, note-t-il.

La conjugaison des efforts de tous les acteurs est, de ce fait, une alternative pour engranger sur le terrain des résultats probants, selon lui.

«C’est ensemble vraiment que nous pouvons gagner la lutte contre ces pratiques », a-t-il insisté.

Une vingtaine de participants, répartis en cinq groupes, ont pris part aux travaux lors de ce Café du monde qui un exercice de discussions et de partage de connaissances et d’idées, autour d’un café, sur des problématiques de la société, et dans le cas d’espèce les droits de l’enfant et ses violations à travers l’excision et les mariages forcés et précoces.

Le Tribunal de Grande instance de Manga, le service social de la Justice et de la Maison d’arrêt et de Correction de Manga, le District sanitaire de Manga et la Direction provinciale de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire du Zoundwéogo sont les structures étatiques représentées à ce tête-à-tête avec la société civile.

L’activité est réalisée dans le cadre du projet « Renforcement des mécanismes de prévention des mutilations génitales féminines et des mariages d’enfants au Burkina Faso », mis en œuvre grâce au soutien financier de la Foundation for a Just Society International.

Dans son exécution à Manga, Amnesty International Burkina Faso bénéficie de l’accompagnement de l’Association Zak La Yilguemdé, une organisation privée militant, entre autres, pour le bien-être de l’enfance dans la province du Zoundwéogo.

Agence d’information du Burkina

MZ/ata

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