Kaya: les manifestants rejoignent l’armée française dans son retranchement, l’armée burkinabè autorisée à passer

 

Kaya, 20 nov. 2021(AIB)-Au troisième jour du blocus, les manifestants sont entrain de converger par centaines vers le parking où l’armée française s’est retranchée la veille à l’entrée de la ville. La situation est très préoccupante, a constaté un journaliste de l’AIB.

Deux camions portant des conteners et appartenant à l’armée burkinabè, ont subi la furie des manifestants.

 

Mais finalement, ils ont été autorisés à suivre leur chemin, quand les manifestants ont appris que ces camions devaient ravitailler des soldats burkinabè engagés au Nord contre le terrorisme.

Dans la nuit du vendredi à samedi certains cars, dix tonnes et remorques ont contourné les barrières pour passer par Malo sur l’axe Kaya-Mané.

Mais certains manifestants ont vite poser des barrières au niveau du centre régional de transfusion sanguine de Kaya.

 

Mais ils seront rapidement disperser par un pick-up de la police nationale.

Vendredi matin, la tension est montée d’un cran.

 

Deux conteners saisis de l’armée française selon certains témoins ou d’une société minière qui est arrivé tôt le matin selon d’autres, ont été décelés par les manifestants.

A l’intérieur, ce sont des cartons d’aliments contenant des boîtes de sardines, des biscuits, des crudités, du lait, du maïs, des boîtes de tomates, etc.

 

Mais pour eux, les armes se trouvent au fond des conteners.

Après avoir vandalisé quelques cartons dont les frondeurs se sont Bondy dessus, les conternaires ont été fermés par les pionniers du blocus.

 

Il faut noter que c’est sous l’assistance de mécaniciens et d’apprentis chauffeurs, que les conteners ont été cassés avec des marteaux et des planches de cale pour véhicules et gros engins.

Des slogans « Ouvrez, ouvrez…pour dire qu’ils veulent inspecter tous les conteners.

D’après des frondeurs, s’il s’agit de la nourriture, ils vont les céder le passage. Mais lorsqu’il s’agit des armes, ils vont les céder à l’armée burkinabè.

 

Mais finalement, les deux camions ont été autorisés à suivre leur chemin quand des responsables ont expliqué aux manifestants qu’ils appartiennent à l’armée burkinabè et qu’ils devaient ravitailler des soldats burkinabè engagés dans le Nord contre le terrorisme.

 

Un chauffeur conduisant une citerne a failli se faire lycncher par les manifestants qui l’ont d’abord déshabiller, parce qu’au moment où ils tentaient d’ouvrir les conteners, le chauffeur a voulu partir avec son véhicule qui malheureusement aurait piétiner un manifestant.

Mais fort heureusement, il a été exfiltré par des éléments de la gendarmerie après d’âpres négociations.

 

Il faut dire que même s’il y a un grand désordre sur les lieux, les pionniers du blocus et les FDS arrivent jusqu’à présent à se comprendre.

Mais jusqu’où ira cette « compréhension » ? Car il est difficile pour les manifrstants majeurs de maitriser les gamins.

 

Après les deux conteners, les manifestants ont mis le cap sur le parking où est stationnée l’armée française afin d’inspecter tous les véhicules, face à des soldats français armés jusqu’aux dents.

Depuis le debut des manifestations, des natifs de la localité (commerçants, opérateurs économiques, particulier…) apportent leur soutien aux veilleurs à travers des numéraires, de la nourriture, du thé, des boissons non-alcoolisés ou alcoolisés.

 

Pour eux, ce sont des armes et motos que l’armée française veut aller livrer aux terroristes.

Autre constat dans la ville est que le commerce se ralenti davantage, avec à la clé la fermeture des stations d’essence, notamment Total, Oryx….

Agence d’information du Burkina

Emil Abdoul-Razak SEGDA

 

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