Mine d’or de Mana
Les responsables à l’écoute des riverains
Les hauts-commissaires des provinces des Balé et du Mouhoun ont présidé le premier cadre de dialogue de la mine de Mana, le mercredi 22 Septembre2021, à Wona.
Les représentants des populations riveraines de la mine, les autorités administratives et les responsables de la mine ont échangé à bâton rompu dans le cadre de la première session du cadre de dialogue de la mine de Mana. Cette rencontre tenue, le mercredi 22 septembre 2021, à Wona, s’inscrit dans le cadre du dialogue de la mine. Ce cadre a été certes créé en 2019 par arrêté du gouverneur de la Boucle du Mouhoun, Edgard Sié Sou, mais les parties prenantes ne sont qu’à leur première session.
Les échanges ont ainsi débuté par une présentation des membres tous présents et des dispositions régissant la tenue de l’activité. S’en est suivie une présentation de « Endeavour mining » et la mine de Mana qui a donné lieu à des échanges « très fructueux », selon les participants. Le cadre de dialogue de la mine de Mana est constitué des hauts-commissaires, secrétaires généraux, préfets et maires des provinces et communes des provinces des Balé (Boromo) et du Mouhoun (Dédougou), mais aussi des représentants des communautés riveraines des communes de Bana, Yaho, Kona et Safané. Durant quatre heures d’horloge, ils ont échangé sur les préoccupations des populations riveraines mais aussi suivi des communications sur le groupe Endeavour mining et la mine de Mana.
Les questions réponses ont permis à l’assistance de mieux se comprendre. L’essentiel des préoccupations des populations se résume au développement d’infrastructures routières, à la création d’emplois pour les communautés locales et à l’octroi de marchés pour les entrepreneurs locaux. En outre, ils ont invité les nouveaux responsables de la mine à plus de dialogue et d’attention aux préoccupations des populations pour plus de cohésion.
Après 11 ans d’exploitation, le groupe SEMAFO a fusionné avec le groupe Endeavour mining qui compte désormais au Burkina Faso, cinq mines et plus de 4 000 employés dont 2 388 pour son site de Mana. Il est le premier groupe minier en Afrique de l’Ouest de par sa présence. Des informations, il ressort que la mine connait des problèmes d’orpaillage sur l’aire de son permis d’exploitation et des intrusions sur ses périmètres de sécurité, selon ses responsables.
De 2009 à 2021, plus de 4 milliards F CFA ont été investis dans le développement local, 50 projets exécutés, 2,3 millions de personnes touchées par les investissements et 35 milliards F CFA générés pour les bénéficiaires des projets. Les investissements ont concerné les constructions et l’équipement d’infrastructures éducatives, sanitaires et hydrauliques et la formation professionnelle pour les structures de femmes et de jeunesse. Au terme des échanges, le directeur général (DG) de la mine, Martin Clak, et le directeur des relations communautaires, Seydou Cissé, ont exprimé leur satisfaction.
Ils ont notamment salué la franchise dans les échanges et reconnu la légitimité des préoccupations soulevées par les riverains, promettant d’œuvrer à la tenue régulière des rencontres de ce cadre de dialogue. « Notre volonté est d’asseoir une communication transparente, honnête et sincère avec les communautés de base pour qu’ensemble nous définissons des relations de confiance et de respect mutuel », a ajouté le DG.
Quant au président du cadre de dialogue, Sanou Yaya, par ailleurs haut-commissaire de la province des Balé, il a fait une mention spéciale aux parties prenantes pour l’esprit de respect mutuel qui a prévalu lors des échanges. Pour lui, la pérennisation du cadre est un impératif pour les échanges d’un partenariat gagnant-gagnant. « Désormais tous les problèmes seront débattus, avec des solutions au sein de ce cadre de dialogue prévu se tenir tous les trois mois », a-t-il déclaré.
Obkiri MIEN
(AIB/Balé)
