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Riposte contre l’épidémie du COVID-19 au Burkina Faso

 

Une étude s’intéresse au vécu quotidien des populations de Bobo-Dioulasso

L’université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso a organisé le mardi 29 juin 2021 une cérémonie de lancement du projet intitulé : « Normes sociales à l’épreuve des mesures barrières prises dans la riposte contre l’épidémie du COVID-19 au Burkina Faso : une étude socio anthropologique du vécu quotidien  des populations de la commune de Bobo-Dioulasso».

 

Financé par l’Agence nationale de recherches sur le SIDA et les hépatites virales (ANRS) à hauteur 107 millions de F CFA, le projet intitulé « Normes  sociales à l’épreuve des mesures barrières prises dans la riposte contre l’épidémie du COVID-19 au Burkina Faso : Une étude socio anthropologique du vécu quotidien  des populations de la commune de Bobo-Dioulasso» a été lancé le mardi 29 juin 2021 à Bobo-Dioulasso. D’une durée de 18 mois, le projet sera mené par deux équipes. Il s’agit d’une équipe française basée en France et une équipe basée au Burkina Faso. Selon le directeur du laboratoire d’études rurales sur l’environnement et le développement économique et social (LEDE / DES), Dr Patrice Toé, il s’agit pour  les membres de l’équipe de recherche du projet, composée principalement d’anthropologues, de jeter un regard anthropologique  sur ses mesures barrières édictées depuis l’apparition de COVID-19. Le projet va s’intéresser essentiellement  aux vécus des acteurs sociaux de la ville de Bobo-Dioulasso. A en croire Dr Léa Paré, membre de l’équipe de recherche, cette étude  vise entre autres, à documenter et analyser les pratiques quotidiennes des acteurs sociaux de la commune de Bobo-Dioulasso, évaluer le capital  de connaissances dans le contexte de contrôle et de prévention de l’épidémie et de décrire les normes sociales de comportements existantes en relation avec la mise en application des mesures barrières.

 

Au Burkina Faso, les chercheurs cherchent et trouvent

Pour atteindre le principal objectif de recherche, cette étude s’appuie sur une approche mixte incluant à la fois une démarche qualitative et quantitative, a fait Dr Patrice Toé. Les données seront recueillies auprès des leaders religieux et coutumiers, des agents de santé, commerçants et autres acteurs du secteur informel ainsi que la population générale, a souligné Patrice Toé. En  effet,  les résultats de cette étude vont constituer des outils de soutien à la prise de décision afin  d’éviter de prendre des décisions «impopulaires ». Pour le président de l’Université Nazi Boni, Pr Macaire Ouédraogo, le projet fait honneur à tous les chercheurs et va contribuer à assurer la visibilité de son institution qui est en quête de l’excellence. C’est pourquoi, il   a félicité les porteurs  de ce projet qui, selon lui,  est la preuve qu’il y a des chercheurs au Burkina Faso qui cherchent  et qui  trouvent. Afin de  bien mener ce projet, Pr Macaire Ouédraogo a promis de mettre à la disposition de l’équipe de chercheurs une salle exclusivement dédiée audit projet. Par ailleurs, il a remercié l’ANRS pour son accompagnement dans le cadre du projet.  Pour sa part, la deuxième adjointe au maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Madeleine Boni, a affirmé que le projet est la bienvenue dans la mesure où certaines populations n’ont pas encore compris les mesures barrières édictées par l’autorité  dont le respect est foulé  aux pieds. D’après elle, l’étude de ce projet va certainement permettre aux populations de  comprendre le bien fondé de ses mesures.

Boudayinga J-M THIENON

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