Règlementation et contrôle des prix

Le film d’une matinée dans les commerces de Bobo

 

Le ministre de l’industrie, du commerce, et de l’artisanat, Harouna Kaboré, a officiellement lancé “le contrôle des prix Ramadan” le vendredi 09 avril 2021 à Bobo-Dioulasso, capitale économique du Burkina Faso. L’objectif de ce contrôle est d’empêcher les commerçants de faire de la surenchère en cette période de grande consommation des produits, tel que le riz, l’huile, le sucre, etc.

Vendredi 09 avril 2021. Il est 7 heures 50 minutes. Le ministre de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, Harouna Kaboré, fait son entrée dans l’enceinte de la direction régionale du commerce des Hauts-Bassins. “Avez-vous les armes nécessaires pour traquer les commerçants de mauvaise foi qui profitent de la période du mois de carême musulman pour faire la surenchère? » Lance-t-il aux agents de la brigade mobile de contrôle des prix qui ont répondu par l’affirmative. Une quinzaine de minutes après les civilités et une entrevue avec le directeur régional du commerce, le ministre Harouna Kaboré se présente aux professionnels de l’information pour leur expliquer le contexte et l’objectif de cette descente chez les commerçants de Bobo. “Comme il est de coutume depuis une certain temps, nous faisons des sorties pendant le mois du carême pour se rassurer de la disponibilité des produits de grande consommation, et surtout d’éviter que les commerçants véreux ne profitent de cette période pour augmenter abusivement les prix », a-t-il clarifié. Il s’est agi pour les équipes de contrôle sous la supervision du ministre Harouna Kaboré de vérifier les marges des prix autorisés, de la procedure d’importation, de la facturation, de la publicité des prix, et surtout le respect de la règlementation relative au commerce de distribution. Les journalistes étant situés sur la raison d’être de cette visite dans les commerces, le cortège démarre pour le travail de terrain. Après une dizaine de minutes de course, le ministre et les membres de la direction générale de la règlementation et du contrôle des prix, de la brigade mobile du contrôle économique et de répression des fraudes, de l’agence Burkinabè de normalisation, de métrologie et de la qualité (ABNORM), sous l’œil observateur des scribouillards, marque un arrêt au dépôt de Boureima Nana. Sur place, ce sont les employés qui ont répondu présent. Le gérant des lieux, Adama Nana, ne viendra qu’après quelques coups de fils. Dans cet établissement, c’est du riz et du sucre qui sont stockés et vendus aux détaillants, selon les dires de M. Nana. Pour le riz, beaucoup consommé en cette période de jeûne musulman, Adama Nana rassure avoir suffisamment de stock pour satisfaire la demande malgré la pandémie à Corona virus. Par contre, il s’en est pris un peu tard pour le sucre. Au passage du patron du département du commerce, seulement deux tonnes de sucre de la nouvelle société nationale sucrière de comoé (SN-SOSUCO) étaient disponibles. Mais il soutient lancer la commande le plutôt pour satisfaire la clientèle. Le briefing fait, les agents du contrôle, passent à la vérification de la qualité et du poids des produits. Si la qualité y est, la pesée des sacs de riz fait ressortir une “petite” diminution de poids que le tenancier des lieux explique par la désidratation du riz. Une proportion de poids tolérée par les « gendarmes » des prix. Les GENEDIS Burkina Sarl, spécialisés dans la commercialisation en gros des huiles et du sucre, ont été le deuxième établissement visités ce 09 avril 2021. A la devanture du magasin, un camion-remorque chargé des bidons d’huile est positionné pour le déchargement. Dès l’entrée, sous le hangar de l’enceinte, quelques centaines de bidons d’huile de 20 litres étaient déchargés. La vérification faite, la délégation est conduite dans un autre entreposage à l’intérieur du bâtiment où sont stockés des tonnes de sucre de la SN-SOSUCO, et une grande partie du sucre importé. Le contrôle des prix et du poids est sans faute. Avant de prendre congé des contrôleurs pour honorer un rendez-vous aux environ de 10 heures, Harouna Kaboré marque un arrêt dans une alimentation «Bon Samaritain » de la cite de Sya. Là, la gérante des lieux, Henriette Kabré, toute surprise, est vite mise au parfum de cette présence inhabituelle du ministre du commerce dans ses locaux. L’affichage des prix, et la règlementation relative à la distribution sont manquements constatés dans cette alimentation. Séance tenante, les vérificateurs indiquent qu’une convocation lui sera adressée les jours à venir pour fin d’explication et de régularité.

Kamélé FAYAMA

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