Coordination provinciale des femmes du Houet
Des doléances aux autorités communales de Bobo
Les femmes de la province du Houet ont eu un échange avec le maire de la commune de Bobo-Dioulasso le samedi 13 mars 2021 à Bobo-Dioulasso. Elles ont soumis leurs doléances aux autorités communales.
Après la commémoration régionale de la journée internationale de la femme à Houndé, dans la province du Tuy, les femmes de la province du Houet ont décidé d’échanger avec le maire de la commune de Bobo-Dioulasso afin de chercher les voies et moyens pour améliorer leurs conditions de vie et leur contribution au développement du pays. Selon la coordinatrice provinciale des femmes du Houet, Haya Ouattara, la rencontre est le lieu pour elles de repenser la célébration de la journée internationale de la femme.
Pour Mme Ouattara, les femmes doivent cultiver l’entente et renforcer les liens. « Nous avons organisé un jeu concours avec les différentes communautés pour avoir plus de contact » a-t-elle précisé. A l’entendre, les femmes ont pris conscience et elles ne veulent pas se limiter à l’aspect festif du 8 mars. « C’est fini avec les djandjobas. Nos préoccupations sont multiples. Nous voulons un partenariat avec la mairie et des formations qui seront accompagnées de suivis pour mieux en profiter » a-t-elle souligné. Pour le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Fabéré Bourahima Sanou, cette initiative prouve la volonté des femmes de vouloir changer la donne.
« L’effectivité des droits des femmes dépend d’elles-mêmes. Elles doivent s’organiser davantage et accepter s’associer. Si elles s’associent elles peuvent mieux s’en sortir et recevoir plus de partenariat et une vraie politique de la commune en faveur des femmes », a laissé entendre le maire de Bobo. Selon lui, si les femmes acceptent d’abandonner les « djandjobas», c’est pour leur propre bien, car dit-il « A chaque « djandjoba » c’est une entreprise qu’on tue », a conclu le maire. Pour la marraine de la cérémonie, Oumou Zagré/Konaté, l’idée est noble. « Les femmes ont compris que pour avoir une autonomisation réelle, elles doivent s’entendre. Pour s’en sortir elles ont besoin de se mettre ensemble », dit-elle.
Léon MILLOGO
(Stagiaire)
