Plan de riposte à la COVID-19
Les préoccupations du comité régional des Hauts-Bassins au secrétariat exécutif
Le secrétariat exécutif du comité national de gestion de la crise de la pandémie de la CIVID-19 (CNGCP COVID-19) a organisé une rencontre d’échange avec le comité régional de gestion des épidémies des Hauts-Bassins le mercredi 17 février 2021 à Bobo-Dioulasso. Dernière étape des tournées régionales, la rencontre de Bobo a permis de mettre sur la table les problèmes du comité régional des Hauts-Bassins.
Avec ses 2342 cas de malades à coronavirus enregistrés dont 236 cas actifs à et 42 décès depuis l’apparition de la maladie en mars 2020 au Burkina, la région des Hauts-Bassins constitue le deuxième épicentre de la COVID-19 après Ouagadougou. C’est ce qui ressort de la rencontre entre le secrétariat exécutif du comité national de gestion de la crise de la pandémie de la COVID-19 et le comité régional de gestion des épidémies des Hauts-Bassins ce mercredi 17 février 2021 à Bobo-Dioulasso. Ces sorties initiées depuis début février 2021 pour aller au contact des acteurs régionaux chargés de la gestion des épidémies, visaient à faire le bilan des activités de l’année 2020 et recueillir les préoccupations au niveau régional pour l’élaboration du plan de riposte 2021, selon les explication du secrétaire exécutif du comité national de la gestion de la pandémie de la COVID-19, le colonel-major Naaba Théodore Palé. Dernière étape de cette tournée, la rencontre de la cité de Sya a permis au colonel Palé et ses hommes de recenser les attentes de l’organe chargé de la riposte contre la COVID-19 dans les Hauts-Bassins. Si la région est à même de faire les analyses sur place sans avoir besoin de transporter les échantillons à Ouagadougou comme au début de la pandémie, le directeur régional de la santé des Hauts-Bassins, Dr Rodrigue Diao, a cependant déploré l’insuffisance des moyens financiers pour la prise en charge des volontaires engagés dans ce combat contre la COVID-19. La lourdeur administrative dans le décaissement des fonds, poursuit-il, a fait que les 50 000 000 FCFA transférés pour le comité régional sont toujours inutilisables malgré les difficultés financières. Outre le problème du nerf de la guerre, Dr Diao a soulevé le manque de matériel roulant sans oublier la vétusté de certains centres de santé qui ne favorise pas la prise en charge adéquate des malades. Le non respect des mesures-barrières (le port des masques, la distanciation sociale, le lavage des mains…) par les populations constitue l’ autre goulot d’étranglement du comité régional de gestion des épidémies des Hauts-Bassins, selon les confidences de Dr Diao. A ces griefs du directeur régional de la santé, le vice-président du comité régional de gestion des épidémies des Hauts-Bassins, Célestin Koussoubé, par ailleurs président du conseil régional des Hauts-Bassins, a estimé « inadmissible » l’absence de médecins réanimateurs pour la prise en charge des cas graves dans le deuxième épicentre du pays. Nonobstant ces problèmes, le comité régional, aux dires de Rodrigue Diao, parvient à tenir ses trois rencontres par semaine, et à engranger des résultats pour limiter la propagation de la pandémie dans les Hauts-Bassins. D’ailleurs, dit-il, « la plupart des activités réalisées l’ont été hors-plan, et cela malgré un faible financement du plan régional de riposte ». C’est pourquoi le directeur régional en charge de la santé a souhaité l’engagement du comité national ainsi que de tous les acteurs, notamment les populations à observer les mesures-barrières édictées par le gouvernement afin de limiter la propagation de la maladie.
Kamélé FAYAMA
Aïda Koné
(Stagiaire)
