Prévention  des conflits dans les zones minières

 

OSC et responsables locaux la main dans la main

 

Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a organisé les 15 et 16 février 2021 à Bobo-Dioulasso un atelier de renforcement des capacités  au profit des Organisations de la société civile (OSC) et des responsables locaux sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) minières dans les régions de la Boucle du Mouhoun et  des Hauts-Bassins.

 

En 2019, plus de 1508 conflits communautaires ont été répertoriés au Burkina Faso selon les rapports des chefs de circonscription administrative. Les conflits miniers occupent une place importante dans ce rapport. Face à cette situation « préoccupante », le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a organisé les 15 et 16 février 2021 à Bobo-Dioulasso, un atelier de renforcement des capacités  au profit des Organisations de la société civile (OSC) et des responsables locaux sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) minières dans les régions de la Boucle du Mouhoun et  des Hauts-Bassins. Cet atelier, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre  du programme « État de droit, Sécurité et Cohésion sociale » initié par le PNUD dont l’objectif est de répondre au contexte national caractérisé par « une paix fragile et menacée », est organisé avec l’appui technique du ministère en charge de l’administration territoriale. Selon le secrétaire général de la région des Hauts-Bassins, Sayouba Sawadogo, représentant le gouverneur à l’ouverture de l’atelier, cette formation permettra  de donner aux participants les rudiments nécessaires pour comprendre le conflit et ses contours.

 

Un cadre de partage d’expériences des bonnes pratiques

 

En effet, à l’en croire, l’atelier vise à améliorer les connaissances des membres des OSC sur la RSE des sociétés minières,  de développer et de diversifier des stratégies de communication collaborative entre acteurs intervenant dans le secteur minier pour une plus « grande efficacité et efficience » des actions de développement, etc. Egalement, d’après Sayouba Sawadogo, il vise à développer des synergies d’actions en vue de mieux assurer la veille citoyenne relative à la mise en œuvre de la RSE, à promouvoir la cohésion sociale et la culture du dialogue dans les localités qui abritent les entreprises minières, et à améliorer la cohabitation entre les communautés et les entreprises minières. Pour le directeur de la prévention et de la gestion des conflits au ministère en charge de l’administration territoriale, Issa Démé, la RSE consiste pour l’entreprise à mener des  actions  afin de garder la dignité de la population hôte. « L’entreprise doit également travailler à préserver l’environnement, et au développement économique de la population », a-t-il. Cet atelier, a poursuivi M. Démé, est un cadre de partage d’expériences des bonnes pratiques dans certaines zones minières en matière de responsabilité sociétales des entreprises qui permettra de prévenir et de  gérer les conflits miniers.  C’est pourquoi, il a exhorté les membres des OSC et les élus locaux à prêter une oreille attentive et à participer aux échanges afin de permettre aux uns et aux autres de jouer leur rôle de veille, gage de cohésion sociale dans les zones minières. Le chargé de programmes du PNUD, Mamadou Lamine Diop, pour sa part, a remercié le gouvernement et les autres partenaires pour leur accompagnement dans la mise en œuvre de ce programme avant d’affirmer qu’il était du devoir du PNUD d’appuyer le gouvernement burkinabè. Pour rappel, l’atelier a eu lieu après celle de  Banfora (les Cascades et le Sud-Ouest) et prendra fin avec celui de  Kaya (Centre-Nord et  Sahel).

Boudayinga J-M THIENON

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