Hommage à Drissa Koné

« Drissa le conducteur » officiellement sur les écrans

Le comédien réalisateur Alain Héma a procédé à la sortie officielle du film documentaire « Drissa le conducteur » le lundi 1er février 2020 à Bobo-Dioulasso sous le parrainage du gouverneur de la région des Hauts-Bassins. En présence de l’acteur principal de ce film documentaire, Alain a voulu pérenniser l’œuvre culturelle de cette icône de la culture Burkinabè.

D’une durée de 27 minutes, ce film documentaire du comédien réalisateur Alain Héma, intitulé « Drissa le conducteur », retrace la vie de Drissa Koné, l’un des pionniers de la musique Burkinabè. L’idée de ce documentaire, aux dires de M. Héma, est née avec la commémoration des 60 ans de l’indépendance du Burkina Faso à Banfora, ville natal de Drissa Koné. A l’occasion de la célébration du 60ème anniversaire de la souveraineté nationale de notre pays à Banfora, Alain Héma a ainsi  décidé d’apporter sa contribution à cette célébration en tant que fils de la région.

C’est là que l’initiative est venue de rendre hommage à un fils aussi de la région, Drissa Koné, qui s’est illustré dans la musique depuis la Haute-Volta en créant l’un des tous premiers orchestres modernes, le Volta jazz dans les années 60 à travers un film documentaire. Au début, il était prévu que ce film documentaire soit projeté le 11 décembre 2020 à Banfora, mais les aléas du tournage n’ont pas permis au réalisateur de respecter ce délai.

Premier précurseur de l’école de conduite à Bobo-Dioulasso avec « Bobo-auto-école », fondateur du premier orchestre le volta jazz, les témoignages recueillis par le réalisateur retracent la vie de celui qui est pris comme un exemple surtout dans le domaine de la culture, Drissa Koné. Le volta jazz, selon les nombreux collaborateurs de Drissa Koné a couvé de nombreuses vedettes de la musique du pays des hommes intègres tel que feu Tidiane Coulibaly, feu Georges Ouédraogo dit le Gandaogo national, etc. Comment est né le Volta jazz ? Le fondateur du haut de ses 84 ans se rappelle comme si c’était hier.

C’est le tropic jazz créé par des expatriés blancs qui est devenu le volta jazz avec l’avènement des indépendances, selon les confidences de Drissa Koné. « Avec les indépendances dans les années 60, un ami expatrié du nom de Jean Bordas ayant décidé de rejoindre le bercail, et sachant que j’aimais la musique, m’a cédé le matériel à 750 000 FCFA », raconte l’ancien combattant du Fouta en Guinée Conakry démobilisé. « Du tropic jazz, cet orchestre est ainsi rebaptisé en 1964 à volta jazz, pour montrer mon attachement à mon pays la Haute-Volta, aujourd’hui Burkina Faso », poursuit M. Koné.

Kamélé FAYAMA

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