Centre hospitalier universitaire Souro Sanou

Un recyclage pour une meilleure prise en charge des malades mentaux

Le centre hospitalier universitaire Souro Sanou (CHUSS) a organisé un renforcement de capacité des agents de santé du 21au 22 janvier 2021 à Bobo-Dioulasso pour une meilleure prise en charge des malades mentaux.

Assurer une meilleure prise en charge des malades mentaux, notamment ceux errant, c’est tout le sens de cette formation de 48 heures du personnel de santé du centre hospitalier universitaire Souro Sanou (CHUSS) de Bobo-Dioulasso financée par l’ONG centre volontaires pour la coopération au développement  (CVCS). En plus du personnel des différents services de l’hôpital de référence de la cité de Sya, les agents de santé des centres de santé et de promotion sociale (CSPS) de la ville sont aussi concernés par cette session de renforcement, à en croire le coordonnateur du projet renaissance de l’ONG CVCS, Camille Kaboré. Ainsi, poursuit M. Kaboré, 70 agents des CSPS de Bobo-Dioulasso ont déjà bénéficié de cette formation qui entend faciliter la collaboration entre les différents services de santé pour une meilleure prise en charge de la santé mentale. « A travers cette formation, nous voulons un synergie d’actions pour la prise en charge des malades mentaux qui arrivent dans les hôpitaux. Par exemple un accidenté peut arriver aux urgences, mais il se trouve que cet accidenté qui a été admis aux urgences souffre d’une maladie mentale. Donc s’il n’y a pas une synergie d’actions ou une bonne collaboration entre les différents services des centres de santé, la prise en charge de ce cas peut se révéler problématique », explique Camille Kaboré. C’est pour faciliter cette collaboration, poursuit le coordonnateur du projet renaissance, que cette formation a été organisée. Selon le personnel soignant, ce renforcement de capacité vient combler un vide dans la prise en charge des malades mentaux errant. Pour la prise en charge des malades mentaux en général, les agents, aux dires du psychiatre à l’hôpital de Bobo, Dr Sirianyan Sélouké, ont requis le minimum de bagages dans leur cursus de formation. Mais la difficulté, poursuit-il, réside dans la prise en charge des malades mentaux errant, surtout au niveau de l’assistance sociale qu’au niveau de la clinique. « Pour la prise en charge clinique, il n’y a pas de souci. Mais le fait que les malades errant soient dans la rue pendant longtemps sans prise en charge adéquate, la pathologie ne fera que s’aggraver. Et même si l’on parvient à soigner ces malades errant, le problème de la réinsertion sociale se pose. Et cette formation est venue apporter une réponse à cette difficulté », selon Dr Sélouké.

Kamélé FAYAMA

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