Ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat
Les artisans formés sur les textes de leur métier
Le ministère du commerce, de l’industrie et de l’artisanat a organisé le mercredi 9 décembre 2020 à Bobo-Dioulasso une session de sensibilisation des artisans sur les textes régissant le secteur de l’artisanat au Burkina Faso. Cette campagne vise à informer les acteurs du domaine sur les textes qui régissent leur métier.
Le ministère du commerce, de l’industrie et de l’artisanat entend mettre les artisans au diapason des textes et règlements qui régissent leur secteur d’activités. C’est dans cette optique qu’il a initié une campagne d’information et de sensibilisation des acteurs dans 6 régions du Burkina. La campagne a été lancée le 9 décembre 2020 à Bobo-Dioulasso. A l’occasion, la directrice générale de l’artisanat, Sylvie Méda/Sontié, a souligné qu’au regard de l’importance de l’artisanat dans sa contribution au développement économique de l’Afrique, les états africains ont adopté le code communautaire de l’artisanat de l’UEMOA, adopté en 2014. Ce code, poursuit-elle, vise à lever les obstacles qui freinent le développement du secteur de l’artisanat, pour lui permettre de jouer pleinement son rôle de création de richesse et d’emplois décents pour les jeunes et les femmes dans les différents pays de l’union. En vue d’appliquer le code de l’UEMOA au niveau national, le département en charge de l’artisanat a pris de textes pour une meilleure applicabilité du règlement communautaire. A ce titre, selon Mme Méda, trois (03) décrets et un arrêté d’application du code ont été adoptés. Deux autres projets d’arrêtés, poursuit-elle, sont en cours d’adoption. Ces textes visent, selon la directrice générale de l’artisanat, « à impulser le professionnalisme des acteurs et le dynamisme des organisations professionnelles d’artisans par l’organisation et la structuration des artisans en métiers et corps de métiers ».
Les artisans invités à mieux s’organiser
Cependant, malgré l’existence d’une règlementation favorable à l’émergence d’organisations professionnelles d’artisans bien structurées, la directrice générale constate que bon nombre de regroupements d’artisans existants sont constitués tout azimut, non conformes aux textes en vigueur. « Cette forme d’organisation des artisans ne permet pas une meilleure définition des besoins réels des acteurs et une meilleure intervention de l’Etat et de ses partenaires dans le secteur de l’artisanat », regrette-t-elle. C’est pour pallier cette difficulté qui freine l’émergence d’organisations professionnelles d’artisans dynamiques que le ministère du Commerce a entrepris, avec l’appui technique et financier du projet Mode Ethique, d’organiser des campagnes de vulgarisation du code de l’artisanat et de ses textes d’applications auprès des acteurs. Elle a invité les artisans à mieux s’approprier les textes et à mieux s’organiser à travers d’organisations professionnelles d’artisans fortes et bien structurées. Outre les artisans, les représentants de l’administration ont assisté à la séance d’information afin de leur permettre d’appréhender leur rôle dans le respect de la règlementation en vigueur et les mesures à observer notamment dans la délivrance des récépissés aux associations d’artisans. Le représentant de la section de l’Ouest de la chambre des métiers de l’artisanat, Sidiki Coulibaly, a loué la tenue de cette session qui permettra aux acteurs de mieux appréhender leur rôle. Quant au représentant de l’initiative mode éthique, Oumar Lankoandé, il a laissé entendre que le projet travaille avec près de mille-huit-cent (1 800) artisans, surtout ceux œuvrant plus dans le textile. Mais il a rassuré les artisans que la structure accompagne tous les acteurs du domaine de l’artisanat.
Adaman DRABO