Cadre de concertation provincial du Poni

 

Les membres s’arment pour prévenir les conflits

 

Le cadre de concertation provincial du Poni a tenu, le mardi 15 décembre 2020 à Gaoua, sa première session de l’année. Cette rencontre qui a réuni les services déconcentrés et décentralisés de l’Etat, des ONG, des projets et programmes, la société civile s’est penchée sur la gestion des conflits dans la province.

 

Instance de formation et d’information des acteurs du développement de la province du Poni, le Cadre de concertation provincial permet, entre autres, d’apprécier les possibilités de mobilisation des ressources provinciales nécessaires à la mise en œuvre des plans communaux de développement et du schéma provincial d’aménagement du terroir, harmoniser les approches d’intervention et capitaliser les pratiques utiles à la promotion du développement. A cet effet, les membres du cadre de concertation provincial du Poni (Gaoua) se sont retrouvés le mardi 15 décembre 2020 à Gaoua pour échanger sur  le thème « les conflits communautaires dans la province du Poni : état des lieux, contribution des acteurs locaux pour un vivre ensemble harmonieux ». Le directeur régional des droits humains et de la promotion civique du sud-ouest, Metuor Woubar Somda a précisé que ce thème permet aux acteurs de voir l’ampleur des conflits communautaires dans la province et s’approprier de leur rôle dans la gestion de ces conflits. Le répertoire des conflits dans la région, a-t-il confié, laisse paraitre que la province du Poni est en tête avec le plus grand nombre de conflits, plus de la moitié des départements étant concernés. « Sur les dix (10), il y a en moyenne six (06) départements qui sont concernés par les conflits, ce qui est déjà trop », a noté Metuor Woubar Somda. Sur les causes, il a relevé notamment la pauvreté, la recherche de gain facile, le désintérêt des populations dans la gestion ou la prévention des conflits mais aussi le dysfonctionnement de certains organes mis en place dans les villages qui permet de collecter les indices des conflits. Selon lui, tous les acteurs doivent intervenir en synergie pour une meilleure prévention et gestion des crises communautaires. Pour le haut-commissaire de la province du Poni, Antoine Doamba, le présent thème est d’actualité et d’intérêt pour  les acteurs du développement. « Dans le Poni, à l’instar d’autres provinces du Burkina Faso, les conflits communautaires sont récurrents et entraine souvent des cortèges de malheurs comme les pertes en vies humaines, le déplacement des populations, la destruction des biens. Ce qui a pour conséquence la rupture de confiance, la cohésion sociale et le vivre ensemble », a laissé entendre le haut-commissaire. Lors des travaux, les participants ont également suivi une présentation sur les activités de la société d’exploration Roxgold qui intervient dans la commune de Kampti.

Joseph HARO

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