Gouvernance forestière

Une conférence au profit des étudiants de Dédougou

 

Le Groupe de recherche-action du Burkina Faso sur la gouvernance forestière a organisé le mardi 24 novembre 2020 à Dédougou, une conférence publique sur la gouvernance forestière au profit des étudiants de l’Institut des sciences de l’environnement et du développement rural de l’Université de Dédougou.

 

Le groupe de recherche-action du Burkina Faso sur la gouvernance forestière (GAGF), en partenariat avec l’ONG TREE AID, s’investit dans les actions de plaidoyer en faveur d’une gestion durable des forêts et des ressources forestières. C’est pourquoi, dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Weoog Paani », des conférences ont  animées au cours de l’année 2020 au profit des étudiants des institutions de formation. L’objectif de ces conférences, selon ses initiateurs, est de relancer la dynamique de dialogue avec les institutions de formation en faveur de l’introduction de la gouvernance forestière dans les enseignements.

Ce mardi 24 novembre 2020, c’était au tour des étudiants de l’Institut des sciences de l’environnement et du développement rural (ISEDR) de l’université de Dédougou de recevoir GAGF pour échanger sur la gouvernance forestière et la gestion décentralisée des ressources forestières. Pour le principal communicateur du rendez-vous des étudiants de Dédougou avec le GAGF, Dr Hamidou Garané, enseignant chercheur à l’Université Ouaga II, une bonne gestion forestière a des avantages en ce qu’elle garantit la durabilité des ressources, contribue à une meilleure satisfaction des besoins de consommation familiale, crée des emplois et participe à la lutte contre la pauvreté. Par contre, a-t-il indiqué, une mauvaise gestion forestière entraine l’appauvrissement de la diversité biologique, l’aggravation de l’érosion, la paupérisation des populations rurales, et des risques de conflits entre les acteurs. Au Burkina Faso, s’est-il réjoui, des avancés ont été enregistrées dans le domaine. Dr Garané cite notamment l’existence de documents de politique et plans d’actions en matière de gouvernance forestière, l’existence de mécanismes financiers, de projets et d’organisations citoyennes,  et enfin un progrès dans le processus de décentralisation dans le domaine.

Cependant, a-t-il relevé, l’insécurité foncière, le faible engagement des responsables communaux et régionaux, et le faible fonctionnement des structures de gestion constituent des faiblesses. Pour ce faire, le conférencier propose d’assurer une participation des acteurs à travers une bonne communication, de s’assurer que les services déconcentrés de l’Etat appuient les collectivités territoriales dans la gestion forestière. Il recommande enfin que l’on renforce les capacités des acteurs locaux sur les politiques, la législation et les outils de gestion des ressources naturelles. Selon Baba Blaise Sawadogo du GAGF, l’ambition de sa structure est de faire en sorte qu’il y ait un changement de comportements  en vue d’une bonne gouvernance forestière. Et Cela, se convainc-t-il, passe par la formation professionnelle, l’accompagnement des collectivités à mieux préserver les ressources forestières et à les mettre à la disposition des populations pour l’amélioration de leurs conditions de vie.

Le vice-président de l’Université, Aboubacar Sako a salué la tenue de cette conférence qui vient apporter un plus aux étudiants qui sont censés intégrer la vie active après leur formation. Quant au coordonnateur du projet, Alexis Sompoudgou, il  a  rappelé que Weoog Paani travaille pour une amélioration durable des conditions de vie des populations rurales à travers la promotion de la gouvernance locale des ressources forestières, les investissements dans les forêts et la valorisation des produits forestiers non ligneux.

Adama SEDGO

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