Elections présidentielle et législatives de novembre 2020
Une campagne apaisée et le résultat des urnes acceptés par tous
La campagne électorale pour des élections présidentielle et législatives de novembre 2020, bat son plein dans la cité du « Paysan noir ». A moins d’une semaine du jour du scrutin, des leaders de confessions coutumière et religieuse appellent les différents acteurs à une campagne apaisée dans le respect de l’autre. Ils demandent notamment, que le résultat des urnes soient acceptés par tous.
Tolé Sagnon, Chef de canton de Karaborola par ailleurs président du conseil régional des chefs coutumiers et traditionnels de la région des Cascades : La situation que traverse notre pays aujourd’hui, marquée par les attaques terroristes et la maladie à coronavirus, est déjà difficile. Nous sommes dans une période électorale, le pays, la région des Cascades avec, vit au rythme de cette campagne électorale. Un peu partout dans la région, nous assistons à une animation particulière du fait des meetings, des messages et autres rassemblement organisés par les acteurs politiques. Je voudrais saisir l’occasion, en ces temps d’effervescence, pour demander d’abord aux dirigeants des partis politiques et à leurs militants de mener une campagne qui soit faite de confrontations de programmes politiques, une campagne éducative et non une campagne de confrontation physique. Pour ce faire, il faut éviter les actes de provocation, notamment, la destruction des biens publics et privés, l’arrachage des posters et autres effigies des différents candidats. Ce sont des actes qui peuvent emmener des réactions de riposte. J’invite donc à éviter de casser davantage le tissu social. Je voudrais inviter aussi la candidate et les candidats à avoir un langage qui permet après les élections, que les familles ne se retrouvent pas divisées. Après les élections il faut savoir reconstruire et remettre les gens ensemble et travailler pour le Burkina Faso. Bonne campagne à tous.
Monseigneur Lucas Kalfa Sanou, Evêque du diocèse de Banfora : Ce que j’ai à dire ou à recommander, n’est pas différents du message que les évêques ont publié à la Toussaint le 1er novembre dernier. Ce message se résume en quatre recommandations essentiellement : protéger les personnes et leurs biens, se mettre vraiment en tenue de service, œuvrer toutes et tous à ramener la paix, la justice et la réconciliation, travailler à faire de notre pays le Burkina Faso, le pays des hommes intègres et une nation unie. Ces recommandations exigent des leaders politiques et de tous les citoyens une campagne apaisée, le respect d’autrui et de ses opinions surtout en ces temps où les gens sillonnent le pays. Nous recommandons à tous de prier selon sa confession afin que le Tout-puissant nous accorde la paix et un bon déroulement de tout le processus électoral. Que le Seigneur nous délivre des maux dont souffre notre pays.
Pasteur Fabrice Soma, président provincial de la fédération des églises et mouvements évangéliques : Le message que nous adressons à l’ensemble des candidats, c’est d’abord au niveau du langage. Nous prions l’ensemble des acteurs, d’avoir un langage de respect afin d’éviter de créer des troubles dans le pays. La bible dit parfois que « ouvrir une bagarre c’est ouvrir une digue ». Quand on ouvre la digue d’un barrage, il est difficile de retenir l’eau. On demande aux acteurs d’adopter un langage de paix, de rassemblement à l’endroit de tout le monde et de se respecter les uns les autres. En plus, il faut que les gens fassent des promesses qui soient raisonnables. On exhorte aussi à éviter les dérives ethniques. Ne pas évoquer des questions religieuses, régionalistes etc. Les candidats doivent s’en tenir à leur programme. Et à la fin, on demande à chacun de respecter le verdict des urnes. Que Dieu bénisse ces élections au nom de Jésus.
El Hadji Hamad Sanogo, grand imam de Banfora : Ce que nous demandons, est que les élections puissent se tenir dans la paix. Nous prions et demandons à Dieu, que celui qui va gagner ces élections, soit quelqu’un qui puisse aider les burkinabé et le Burkina Faso. Que la paix règne au Burkina Faso et que ces élections se déroulent paisiblement par la grâce de Dieu.
Propos recueillis par Mamadou YERE
