Est

Gourma

Protection des couches vulnérables à l’Est et au Centre-Est

Un consortium d’ONG en synergie pour le bien être de la femme et de l’enfant

Fada N’Gourma, (AIB)- Exécuté par un consortium d’ONG, le projet Promotion de la santé reproductive et de l’état civil (PROSARE) a tenu, le mardi 11 août 2020, à Fada N’Gourma, la première session ordinaire 2020 de son Cadre de concertation régional conjoint (CCRC). Au menu, le bilan du projet, les difficultés dans la mise en œuvre et les perspectives.

A la faveur de la première session ordinaire 2020 du Cadre de concertation régional conjoint (CCRC) du projet Promotion de la santé reproductive et de l’état civil (PROSARE), tenue le mardi 11 août 2020, à Fada N’Gourma, des acteurs, venus des zones d’intervention dudit projet, à savoir les régions de l’Est et du Centre-Est, se sont retrouvés pour apprécier, à mi-parcours, sa mise en œuvre, partager les difficultés et envisager les perspectives. Selon le directeur de la mise en œuvre du programme de Plan international Burkina Faso, Issaka Congo, le bilan est satisfaisant en dépit de la pandémie de COVID-19, le principal goulot d’étranglement de la réalisation de ce projet, collégialement exécuté par un consortium d’Organisation non gouvernementale (ONG). Il s’agit de Plan international Burkina Faso, de « JHPIEGO », une ONG leader dans le domaine de la planification familiale et de l’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBF).

Entre autres acquis engrangés par le projet PROSARE depuis le lancement officiel de ses activités, en février 2019, son coordonnateur national, Issa Siribié, a cité une batterie d’actions menée, notamment, dans le secteur de la formation et de la sensibilisation sur les thématiques de la planification familiale, de la santé sexuelle et reproductive, de la lutte contre les violences basées sur le genre et des services d’état civil, les quatre principaux volets du PROSARE. A l’en croire, plus de 700 prestataires de santé dans la planification familiale et 320 agents d’états civils des collectivités territoriales ont été outillés. Il a ajouté que le consortium a mis en place plus de 40 clubs de jeunes dans des établissements d’enseignement secondaires à l’Est et au Centre-Est. Par ailleurs, M. Siribié a confié que l’organisation des audiences foraines pour faciliter l’obtention des extraits d’acte de naissance dans la catégorie des enfants est le défi majeur que doit relever l’instance en charge de l’exécution du projet.

Mettre fin à l’apatridie

« Avec la mesure interdisant tout regroupement de moins de 50 personnes pour lutter contre la COVID-19, nous ne pouvons pas organiser des audiences foraines. Nous voulons trouver d’autres voies et moyens pour permettre aux enfants d’obtenir cet document d’identité », a-t-il expliqué. Pour le vice-président du CCRC, le colonel Saïdou Toussaint Prosper Sanou, par ailleurs gouverneur de la région de l’Est, le projet PROSARE vise les mêmes objectifs que le Plan national de développement économique et social (PNDES) sur la question du genre. Au regard des pratiques discriminatoires et néfastes à l’encontre de la femme et de la jeune fille dans les régions de l’Est et du Centre-Est du fait des pesanteurs socio-culturels, l’initiative du consortium vient à point nommé. Pour preuve, le colonel Sanou a soutenu que des fléaux tels que les grossesses précoces et non désirées et les avortements clandestins sont légion dans la partie orientale du Burkina Faso. « Une grossesse sur dix est portée par une adolescente de 15 à 19 ans. Au total 112 et 142 grossesses ont été enregistrées respectivement dans les régions de l’Est et du Centre-Est au cours de l’année scolaire 2015-2016», a-t-il illustré.

L’officier supérieur a poursuivi : « 36% des enfants de moins de cinq ans ne possèdent pas d’actes de naissance en milieu rural, notamment». Vu l’enjeu, le colonel Sanou a exhorté les services déconcentrés, les conseils municipaux, les élèves, les parents, les leaders coutumiers et religieux à s’investir pleinement dans la mise en œuvre du projet PROSARE. Ce projet, d’une durée de 3 ans et demie est financé par la délégation de l’Union Européenne à hauteur d’un milliard 700 millions.

Joanny SOW

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