Centre-Est

Boulgou

Bagrépôle : Plus de 550 hectares parcelles inondées après l’ouverture des vannes du barrage

 

Tengodogo, (AIB) – Le Directeur général de Bagrépole, Joseph Martin Kaboré a initié, le lundi 7 septembre 2020 à Tenkodogo, une réunion de crise, suivie d’une visite de terrain, afin d’évaluer les dégâts survenus après l’ouverture des vannes dudit barrage, suite aux fortes précipitations.

Les pluies diluviennes qui tombent au Burkina Faso ont obligé la Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL) à ouvrir par moment les vannes du barrage de Bagré pour éviter des dommages sur ses installations. L’ouverture de ces vannes a, à son tour, forcé les exploitants à abandonner plus de 550 hectares de parcelles rizicoles envahies par les eaux. C’est dans ce contexte que le Directeur général (DG) de Bagrépole,  Joseph Martin Kaboré a initié, le lundi 7 septembre 2020, une réunion de crise afin d’évaluer les dégâts intervenus au niveau des parcelles inondées. Les participants à la réunion ont, en outre, effectué une sortie de terrain pour s’imprégner de la situation.

Selon M. Kaboré, les précipitations d’ampleur exceptionnelle touchent doublement la plaine rizicole de Bagré. «Cette rencontre qui s’apparente à une réunion de crise au regard de l’ampleur de l’inondation à laquelle nous sommes confrontés, vise à faire le point d’ensemble et d’apprécier les éléments d’information dont nous disposons», a-t-il précisé. Pour le DG, «cette réunion de crise avec l’ensemble des acteurs d’exploitation de la plaine et les techniciens de Bagrépôle intervenant sur le terrain, a pour but d’évaluer d’abord le phénomène en terme d’ampleur des conséquences, avant d’y faire les constations visuelles sur le terrain, de manière à faire remonter rapidement à l’autorité un rapport circonstancier, pour envisager les mesures et les solutions alternatives d’urgences à prendre».

Tour à tour, les techniciens et les acteurs de terrain à tous les niveaux de responsabilité ont exposé au DG de Bagrépôle, les difficultés rencontrées dans leurs zones respectives et proposer des solutions alternatives de sortie. A l’issue du débriefing  en salle, Joseph Martin Kaboré et ses proches collaborateurs se sont déporté sur le terrain afin de constater de visu la réalité de terrain, au regard des précipitations d’inondations exceptionnelles qui ont forcés les producteurs de riz de Bagré à abandonner plus de 550 hectares de parcelles rizicoles envahies par les eaux. L’évacuation de la SONABEL, la plaine rizicole inondée de la rive droite, le pont du Nakanbé et  bien d’autres sites ont été visités par le DG de Bagrépôle et ses collaborateurs.

Joseph Martin Kaboré a expliqué que face à un tel phénomène exceptionnel de crue, il était de bon ton d’aller voir de visu l’obligation à laquelle était soumise la SONABEL d’ouvrir les vannes du barrage dans ses capacités les plus maximales pour pouvoir réguler le volume d’eau stocké, afin d’éviter les risques sur la sécurité de l’ouvrage. La plaine la plus impactée est celle située en rive droite, considérée comme la plus basse plaine, sujette à ces inondations. «Naturellement en ouvrant les vannes à leurs capacités maximales combinées à une pluviométrie dans la zone qui ne faisait qu’augmenter, les eaux d’une part venant du barrage avec l’ouverture des vannes et d’autres part collectées par les différents affluents du fleuve du Nakanbé, ont convergées pour véritablement être obligées de s’étendre sur les plaines rizicoles. Nous avons fait le point et nous avons estimé à vue d’œil, qu’environ 10% de nos superficies rizicoles sont concernées par ces inondations.

Ces 10% ne sont pas négligeables, mais comme nous avons l’avantage d’exploiter des périmètres aménagés avec des systèmes d’irrigation à maîtrise total d’eau, nous avons la disponibilité de l’eau à tout moment. Ce qui nous permettra d’envisager une reprise rapide des activités, en espérant que l’eau se retire le plus tôt possible et qu’il y est de l’accalmie au niveau de la pluviométrie. Nous allons rattraper les pertes dans une certaine mesure pour amoindrir le choc tout en étant objectifs, que le rendement en termes de production va être assez réduit pour ces 10% de superficies concernées», a indiqué le DG de Bagrépôle.

Il a toutefois rassuré que des dispositions sont  prises en attendant les instructions complémentaires qui viendront de la tutelle qui est le Premier ministère. Le Directeur de la valorisation économique (DVE) au niveau de Bagrépôle, Victor Sawadogo a aussi expliqué que si la campagne devrait arriver jusqu’à la récolte, c’est environ 2700 tonnes de riz paddy qui allaient sortir de ces superficies inondées, pour une valeur estimé à plus de 400 millions de F CFA. Producteur au V2 de la rive droite et secrétaire de l’Union des producteurs de riz de Bagré (UPRB), Dondassé Ganda dans un regard troublé, explique : «Depuis le 11 août jusqu’à nos jours, l’eau a retiré nos champs. A l’heure où je vous parle, c’est un problème qui nous préoccupe. Quand on ouvre les vannes du barrage, c’est au bas mot 200 à 250 personnes qui se retrouvent dans des difficultés. C’est la 13e fois que l’eau envahisse nos parcelles avec l’ouverture des vannes du barrage. Nous vivons de la plaine rizicole car, nous n’avons pas d’autres champs ailleurs». Il estime que si l’eau s’arrête d’ici les 15 septembre, les producteurs pourront relancer leurs activités culturales. Le secrétaire de l’UPRB a lancé un cri de cœur aux responsables de Bagrépôle, afin qu’ils aident les producteurs dont les parcelles sont inondées avec des semences et engrais, pour pouvoir relancer les travaux.

Bougnan

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