Dr Pascal Nadembèga directeur de la médecine traditionnelle et alternative

 

« Les ressources forestières doivent être protégées au péril de notre médecine traditionnelle »

 

En marge de la célébration de la 2e édition de la journée nationale de l’arbre (JNA), le ministère en charge de l’environnement, a organisé le vendredi 7 août 2020 à Banfora, dans la région des cascades, un panel sur le thème « Rôle des ressources forestières dans la médecine traditionnelle ».

 

La célébration de la 2e édition de la Journée nationale de l’arbre (JNA) s’est tenue les 7 et 8 août 2020 à Banfora sous le thème « Arbre, santé et résilience climatique ». En marge de cette célébration, le ministère en charge de l’environnement, a organisé le vendredi 7 août 2020, un panel sur le thème « Rôle des ressources forestières dans la médecine traditionnelle ». Son  intervention a porté sur l’importance des ressources forestières dans la médecine traditionnelle mais aussi sur les différentes techniques développées pour sa pérennisation et sa préservation. Selon le directeur de la médecine traditionnelle et alternative, Dr Pascal Nadembèga, paneliste, l’Organisation mondiale de la santé défini la médecine traditionnelle comme la somme « des connaissances, compétences et pratiques qui reposent sur les théories, croyances et expériences propres à une culture et qui sont utilisées pour  maintenir les êtres humains en bonne santé et pour prévenir, diagnostiquer, traiter et guérir les maladies physiques et mentales ». Pour le Dr Pascal Nadembèga, la médecine traditionnelle, est la technologie et la science de l’Afrique qu’il faut travailler à pérenniser et à préserver pour les générations futures. « La médecine traditionnelle est ce que l’Afrique et le Burkina Faso en particulier a de plus cher…», a-t-il affirmé.  « Il n’y a pas cette maladie qui ne peut pas être soignée par la médecine traditionnelle », foi de Dr Pascal Nadembèga.

Impératif de préserver les ressources forestières

C’est pourquoi, selon lui, il faut trouver des moyens pour pérenniser sa pratique et aussi la moderniser. Pour lui, la pratique de la médecine est possible grâce aux ressources forestières. « Sans les ressources forestières, pas de soins traditionnels et pas de médicaments traditionnels. Les ressources forestières constituent la moelle épinière de la médecine traditionnelle», a-t-il soutenu. « Les ressources forestières doivent être protégées au péril de notre médecine traditionnelle », a-t-il ajouté. L’utilisation des plantes a un impact négatif sur la nature. D’après Dr Nadembèga, les tradipraticiens font partie des destructeurs des ressources forestières.  Afin de réduire l’utilisation abusive des plantes, il a suggéré d’optimiser l’utilisation des plantes en allant vers la production de gélules. Le directeur des laboratoires Phytofla, le Dr Zéphirin Dakuyo, pour sa part,  a souhaité que chaque  tradipraticien aménage un hectare de verger clôturé, sécurisé pour planter des plantes médicinales. Des vergers qui permettront de régénérer la nature, d’apporter une source de revenus aux exploitants, de pérenniser l’activité de production de phytomédicaments. A la suite ce panel, un deuxième panel s’est tenu sur le thème : « Gestion des ressources forestières dans la région des cascades : état des lieux et perspective ».Ces panels se veulent être, selon le ministre de l’Environnement, Nestor Bassière, un cadre d’échanges et de dialogue afin de trouver une meilleure articulation entre la nécessité de développer la médecine traditionnelle et l’impératif de préserver les ressources forestières.

 

Boudayinga J-M THIENON

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