Grève générale des 8 et 9 juillet 2020 à Houndé

 

Les travailleurs interpellent le gouvernement

 

A l’appel de la coalition des syndicats, les travailleurs réunis au sein de la coordination provinciale des syndicats du Tuy ont observé un arrêt de travail de 48 heures, à Houndé, à partir  de  ce mercredi 8 juillet 2020 pour exiger du gouvernement une résolution de leur plateforme revendicative. 

 

La grève générale de 48 heures annoncée par la coalition des syndicats engagés dans la lutte contre la baisse du pouvoir d’achat des travailleurs est entrée en vigueur à partir du mercredi 8 juillet 2020 à Houndé dans la province du Tuy. En effet, les travailleurs réunis au sein de la coordination provinciale des syndicats du Tuy se sont rencontrés, dans la matinée de ce premier jour d’arrêt de travail à la salle de conférence de la direction provinciale de l’éducation préscolaire, primaire et non formel (DPEPPNF). Dans le préavis de grève lu, par le secrétaire général de la coordination provinciale des syndicats du Tuy par ailleurs SG provincial du SYNTSHA, Pierre Somé, il ressort que « cette grève vise une fois de plus, à interpeller le gouvernement pour une résolution diligente et correcte de la plate-forme contenue dans les préavis de grève du 27 février 2020, la levée et l’arrêt des mesures répressives contre les travailleurs en lutte .».

Le SG de la coordination provincial a, en outre, fait un rappel du contenu de la plateforme qui comporte entre autres point l’arrêt du pillage des ressources naturelles, l’arrêt des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales, la suppression de l’IUTS sur les primes et indemnités des travailleurs, le remboursement des coupures opérées. A l’occasion, la coordination provinciale des syndicats du Tuy a par le biais de M. Nikiéma, agent des impôts, entretenu les militants sur l’IUTS et l’impôt. Selon le coordonnateur provincial des syndicats du Tuy, Adama Traoré, les travailleurs ont « difficilement » vécu le temps de pause du fait de la COVID-19, car dit-il, le gouvernement a profité de la situation pour « taper dans  le dos » (expression empruntée) des travailleurs en opérant des coupures « massives » et des suspensions de salaire.

Le responsable syndical a, de ce fait, demandé aux travailleurs de rester mobilisé pour empêcher cette « forfaiture ». De son avis, « le véritable  problème ce n’est pas que le contribuable ne veut pas qu’on fasse une ponction sur son salaire mais c’est la mauvaise gouvernance qui tourne autour qui fait le problème.» La preuve en est que, pour lui, le fonctionnaire paye déjà des impôts. Il ne sert à rien pour le gouvernement de faire un bras de fer avec les travailleurs estime Adama Traoré. Au deuxième jour de la grève, les manifestants se sont retrouvés pour prendre part à une communication portant sur le contexte national depuis l’avènement du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). Après quoi, les grévistes se sont livrés à des parties de jeux de société pour assurer le piquet de grève.

                                                                  Babou   Eric BAZIE/(AIB-Tuy)

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