Matières premières locales
Le ministre du Commerce encourage les usines de transformation
Le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré a visité les 18,19 et 20 juin 2020 à Bobo-Dioulasso, les unités industrielles spécialisées dans la transformation des matières premières locales, notamment le karité, l’anacarde et la mangue. Le ministre Harouna Kaboré est allé encourager ces entreprises qui bénéficient de l’accompagnement de l’Etat.
La première entreprise de transformation des matières premières locales visitée par le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, est l’unité de transformation de karité du réseau des productrices du beurre de karité des Hauts-Bassins et des Cascades. Située au secteur 24 de Bobo-Dioulasso, cette entreprise s’est spécialisée dans la production, la transformation et la commercialisation des amendes, du beurre et des autres produits dérivés du karité. Elle a une capacité de production initiale de 300 tonnes de beurre par an. Cette quantité a été portée à plus de 600 tonnes grâce à un accompagnement de l’Etat à travers le Cadre intégré renforcé (CIR), une structure du ministère du Commerce.
Ce projet a doté l’unité d’une chaine complète de production de beurre de karité avec un groupe électrogène de 40 kva, et des emballages et étiquettes. Une autre société qui fait de la collecte, du traitement et de la commercialisation de karité que le ministre a visitée est l’entreprise Traoré Tenin (ETT-PRO) située toujours au secteur 24 de Bobo-Dioulasso. Le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré dit y être venu constater les équipements livrés à la première entreprise, équipements qui de son avis, lui permettront d’être encore plus performante , de produire des produits de qualité afin de conquérir les marchés européens, japonais ou américains surtout que l’entreprise dispose de certificats pour vendre dans ces marchés extérieurs. Le ministre a encouragé les promoteurs de l’unité qui « en plus de la transformation évolue dans un dispositif qui intègre la qualité, la performance, la responsabilité sociale et environnementale.».
« La désindustrialisation du pays est terminée »
Outre le karité, Harouna Kaboré s’est rendu dans deux autres unités de transformation des matières premières. La première transforme les noix de cajou et la deuxième les mangues. L’unité de transformation de l’anacarde, la société de transformation de l’anacarde (SOTRADA) est en cours d’implantation et les installations sont achevées à près de 80 %. Elle dispose d’une unité de transformation complète de dernière génération entièrement automatisée. Elle aura une capacité de production de 8000 tonnes par an. Les investissements s’élèvent à plus de 1,1 milliard de FCFA. Cette nouvelle entreprise a bénéficié du régime D du code des investissements, qui stipule que les 80% des produits transformés doivent être destinés à l’exportation. L’accompagnement de l’Etat s’élève à 400 millions de FCFA. La société de transformation de la mangue visitée est la Compagnie Ouest africaine de boissons.
Elle compte produire des jus et de la purée de mangue et d’autres produits dérivés. Cette usine est en construction et doit démarrer en octobre 2020. Elle emploiera plus de 250 personnes. C’est un investissement de près de 15 milliards FCFA avec un accompagnement de l’Etat de 3,2 milliards FCFA. Le ministre qui a visité les installations de la nouvelle société, en compagnie de son directeur général, Abdoul Aziz Nassa, a laissé entendre que c’est un projet qui va changer le visage industriel du pays. « Le projet va permettre de dire que la désindustrialisation du pays est terminée. Il va apporter une réponse essentielle à la question de la transformation de nos matières premières locales car c’est la mangue produite au Burkina qui sera utilisée. La question de l’industrialisation est une réalité. Les investisseurs burkinabé et étrangers croient à la destination Burkina », se réjouit le ministre du commerce. Il a rassuré les promoteurs que le gouvernement burkinabè prendra des « mesures patriotiques » pour protéger les entreprises naissantes et les emplois afin de sortir le Burkina du mode de développement dans lequel il est actuellement. Les différents promoteurs ont loué la démarche du ministre Harouna Kaboré à qui ils ont soumis quelques préoccupations.
Adaman DRABO
