Commémoration du soulèvement populaire

« Les pratiques n’ont pas changé » selon l’UAS/Hauts-Bassins

 

La coordination régionale de l’Unité d’action syndicale des Hauts-Bassins a commémoré, le vendredi 3 janvier 2020 à Bobo-Dioulasso, le 54e anniversaire du soulèvement populaire du 3 Janvier 1966. Une conférence publique a été animé sur les causes de ce soulèvement.

 

54 ans après le soulèvement populaire du 3 Janvier 1966, marquant la chute de Maurice Yaméogo premier président de la Haute-Volta, actuel Burkina Faso, la coordination régionale de l’Unité d’action syndicale des Hauts-Bassins s’en souvient. La coordination régionale de l’Unité d’action syndicale des Hauts-Bassins (UAS/Hauts-Bassins) a commémoré cette date, le vendredi 3 janvier 2020 à Bobo-Dioulasso à travers une conférence publique. Selon le coordonnateur régional de l’UAS/Hauts-Bassins, Bakary Millogo, il est important de rappeler aux travailleurs et aux plus jeunes, les raisons de ce soulèvement. Selon ses dires, ce soulèvement populaire s’explique par l’abattement, le népotisme, la gestion clanique, la corruption, les remises en cause des acquis des travailleurs, la gabegie et les privations de liberté. « Et aujourd’hui, ces mêmes causes sont d’actualités », foi de M. Millogo. « De Maurice Yaméogo jusqu’au MPP, les pratiques n’ont pas changé. Nous avons vu ces pratiques avec Maurice Yaméogo, avec Blaise Compaoré et avec Roch Marc Kaboré. Nous voyons un appareil d’Etat bourgeois dans les mains des hommes politiques qui n’ont rien à faire avec les préoccupations du peuple passant leur temps à s’embourgeoiser », a-t-il déploré. Si le régime actuel ne prend pas garde, il risque de subir le même sort que celui de Maurice Yaméogo. « Le parti au pouvoir a été acteur de l’insurrection mais ne voulait pas l’insurrection. (…) Nous voulons des hommes dignes qui veulent le bien de notre pays», a fait savoir Bakary Millogo. Pour lui, le régime actuel doit tirer des leçons du passé. Ainsi, à travers cette commémoration, les travailleurs et les jeunes doivent savoir qu’il y a de l’espoir au-delà des difficultés que connait le peuple, a-t-il laissé entendre. « Nous voulons que la jeunesse comprenne que notre pays a des ressorts et l’amener à s’inspirer de tout ça et à rester dans cette dynamique », a-t-il poursuivi.

 

 

Boudayinga J-M THIENON                                                                    boudayinga1940@gmail.com

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