Banque agricole du Faso (BADF)
Les coffres-forts officiellement installés à Bobo-Dioulasso
L’agence de la Banque agricole du Faso (BADF) a officiellement lancé ses activités, ce lundi 14 octobre 2019 de Bobo-Dioulasso. La cérémonie qui a eu lieu en marge de la rencontre nationale Etat-Secteur privé, a été patronnée par le Premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré.
La Banque agricole du Faso (BADF) s’étend peu à peu dans l’espace économique du Burkina Faso. Après son implantation en fin mars 2019 à Ouagadougou, la BADF a ouvert, le 1er juillet dernier, ses guichets à Bobo-Dioulasso. Mais ses activités ont été officiellement lancées, ce 14 octobre, par le chef de l’exécutif burkinabè, Christophe Marie Joseph Dabiré. La BADF se veut une banque qui œuvre à la promotion et au développement du monde rural au Burkina Faso. Elle priorise le financement de trois pôles dans ce domaine. Il s’agit d’abord de la modernisation accélérée de l’agriculture, notamment la facilitation de sa mécanisation et l’accessoiriste des acteurs aux intrants et semences. En suite, elle permet de donner une valeur ajoutée à tout les produits issus du monde rural, (produits agro-sylvo pastoraux, halieutiques et fauniques) en finançant la transformation avant exportation. Enfin, la BADF finance les industries agro-alimentaires locales pour favoriser l’essor des produits manufacturés (produits agricoles et animales), tout en réduisant le volume des importations. Le lancement des travaux de l’agence de Bobo-Dioulasso répond aux dires de Pauline Zouré, ministre en charge de l’aménagement du territoire, représentant le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement à une volonté de la BADF de se rapprocher davantage de sa cible, pour mieux jouer son rôle de moteur financier de l’activité agricole. Tout n’est pas à refaire dans le financement de l’agriculture,. Elle souligne cependant que beaucoup de choses sont à revoir, à réhabiliter à construire et à réinventer, y compris nos modes de financement et d’organisation.
Une réponse aux préoccupations du monde rural
« Il est nécessaire pour les paysans d’avoir une banque vers laquelle se tourner. Une banque qui parle leur langue, qui comprend leur contrainte et regarde un peu plus loin que leur profil d’emprunteur », a-t-elle précisé. Pour le Premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré, la BADF est une réponse aux préoccupations du monde rural. Et son extension rapide dans le pays est à saluer et il faut, selon lui, maintenir ce cap. « Nous allons ouvrir des agences pour approcher les activités de la banque aux producteurs agricoles. L’agriculture est l’un des secteurs les plus importants au Burkina Faso car ça permet de nourrir des centaines de milliers de Burkinabè, donc nous allons contribuer à développer ce secteur afin de faire reculer la pauvreté et à assurer le développement économique de notre pays», a martelé le chef du gouvernement. Le président du Conseil d’administration de la BADF, Mamadou Sérémé, a quant lui, fait remarquer que l’agence de Bobo-Dioulasso est une agence régionale qui va couvrir les Hauts-Bassins, les Cascades, la Boucle du Mouhoun et le Sud-Ouest. Il ajoute qu’après l’agence de Bobo-Dioulasso, celle de Dédougou en construction devrait ouvrir bientôt ses portes et permettre à la banque va se déployer progressivement sur toute l’étendue du Burkina Faso. La BADF a principalement pour clientèle, les acteurs du monde rural et les intervenants de la chaines de valeur agricole (Fournisseurs d’intrants et d’équipements, transformateurs de produits agricoles, transporteurs …). La banque est accessoirement ouverte à d’autres clientèles comme les commerçants, les petites et moyennes entreprises, les salariés du secteur public et privés, etc. Dans son discours de bienvenue, le maire de Bobo-Dioulasso a indiqué que cette Banque est une promesse du président du Faso à l’endroit des acteurs du monde rural du Burkina Faso. « Dans un pays à vocation agricole, il était inadmissible qu’il n’y ait pas de banque pour financer ces activités », a renchéri le maire Sanou.
Christophe DA
(Collaborateur)
Seyba BONKOUNGOU
(Stagiaire)
