Projet régional d’appui au pastoralisme au sahel-Burkina Faso
Un poste vétérinaire pour Kiembara
Le Projet régional d’appui au pastoralisme au sahel-Burkina Faso (PRAPS-BF) a doté la ville de Kiembara, dans la province du Sourou d’un poste vétérinaire. Les clés de ce joyau ont été remises à la responsable du poste, le jeudi 10 octobre 2019 en présence de la coordonnatrice du projet, Marie Edith Yvette Vokouma/ Tapsoba.
Larissa Inesse Ilboudo, chef de poste vétérinaire de Kiembara dans la province du Sourou, dispose désormais d’un cadre approprié pour les prestations vétérinaires. Fini donc les visites à domicile par les éleveurs. Le jeudi 10 octobre 2019, le Projet régional d’appui au pastoralisme au sahel-Burkina Faso (PRAPS-BF) a doté cette commune rurale d’un poste vétérinaire. « Ce bâtiment va considérablement améliorer nos prestations. Ce n’était pas du tout facile, vue que nous n’avions pas de locaux adéquats pour travailler. Nous étions même obligés de recevoir parfois les éleveurs à domicile pour les différentes prestations », confie Larissa Inesse Ilboudo et le chef d’antenne de Hauts-Bassins, Siaka Ouattara de renchérir à son tour : « Les agents n’étaient pas dans de meilleures conditions pour assurer le travail qu’on attend d’eux. Mais avec ce poste, ils sont dans de meilleures conditions pour appuyer les éleveurs en conseils et assurer la santé animale ». D’un coût de plus de 35 000 000 de francs CFA financés par la Banque mondiale, cette infrastructure est composée d’un bloc unique de bureaux, de logements, des latrines et d’un incinérateur équipé de panneaux solaires. Cette infrastructure fait la fierté des éleveurs de la commune de Kiembara, à l’image de Kô Polin Waro qui s’en réjouissent. « C’est avec une joie que nous recevons ce poste vétérinaire qui va contribuer au développement de notre élevage. Avant, il était difficile pour nous d’avoir des soins adéquats pour nos animaux du fait que les agents vétérinaires n’avaient pas de locaux appropriés. Maintenant avec ce poste, nous savons désormais où aller pour avoir ces soins et bénéficier d’appui conseils », confie Kô Polin Waro.
Une infrastructure bien accueillie par les éleveurs
Le choix de Kiembara pour l’implantation de ce poste vétérinaire, selon Siaka Ouattara se justifie pour deux raisons. « Primo, Kiembara est sur un axe important de transhumance de bétails. C’est l’axe de transhumance qui va de Ouahigouya, aux frontières de la Côte d’Ivoire et du Ghana en desservant les régions des Hauts-Bassin et des Cascades. Secondo, Kiembara au regard de sa position sur un axe de transhumance ne disposait pas d’un poste vétérinaire à même d’offrir de meilleurs services aux éleveurs », indique M. Ouattara. Outre le bâtiment, le poste, dans un futur proche sera doté d’un forage. « Les premières tentatives pour la construction du forage ont été infructueuses mais les jours à venir l’entreprise va repasser à cet effet », affirme Siaka Ouattara. En rappel, le Projet régional d’appui au pastoralisme au sahel concerne six pays sahéliens membres du Comité permanent Inter-Etats de la lutte contre la sècheresse dans le sahel (CILSS) que sont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad. L’objectif de ce Projet est d’améliorer l’accès à des moyens et services de production essentiels et aux marchés pour les pasteurs et les agropasteurs dans les zones transfrontalières et le long des axes de transhumance dans les six pays du sahel. D’un montant d’environ seize milliards (16 000 000 000) de francs financés par la Banque mondiale et l’Etat Burkinabè, le PRAPS a été mis en œuvre dans le pays des Hommes intègres, le 14 juillet 2016, et ses activités sont concentrées dans les régions des Cascades, de la Boucle du Mouhoun, de l’Est, des Haut-Bassins, du Nord, et du Sahel. En plus des postes vétérinaires, le Projet réalise des marchés de bétail, des parcs de vaccination, des points d’eau pour les animaux comme des boulies ou des forages pastoraux, des aires d’abattage au bonheur des acteurs de l’élevage des zones bénéficiaires.
Kamélé FAYAMA
