Autonomisation économique de la femme

 

Passer du secteur informel à la formalisation des entreprises

 

Le ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire a organisé à Banfora, le 4 octobre 2019, une séance d’information et de sensibilisation sur la formalisation des entreprises au profit des femmes du secteur informel de la région. Plus d’une centaine de femmes du secteur informel ont pris aux échanges.

 

Plus d’une centaine de femmes évoluant dans le secteur informel venues, des provinces de la Comoé et de la Léraba, ont pris part le 4 octobre 2019, à un atelier d’information et de sensibiliser sur la formalisation des entreprises. Il s’est agi au cours de ces échanges, d’informer ces femmes sur les modalités de la formalisation des entreprises à savoir, entre autres, les conditions à remplir, les pièces à fournir, les délais. En outre, les participantes ont été informées des avantages qu’elles pourraient tirer de la formalisation de leurs entreprises et partant, ces femmes du secteur informel ont été incitées et encouragées à y adhérer. Faut-il le rappeler, le ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire, en collaboration avec la Maison de l’entreprise du Burkina Faso, a entrepris une opération spéciale afin de faciliter et d’encourager la formalisation des activités des femmes dans les différentes régions du pays. A en croire les organisateurs, cette initiative se justifie au regard de la faible présence des femmes dans le domaine de l’entrepreneuriat formel. En effet, selon les statistiques de 2018 du Centre de formalités des entreprises (CEFORE), seulement 18,68% des entreprises formelles créées, appartiennent aux femmes. Cette situation est due à plusieurs facteurs et obstacles au nombre desquels, on peut citer les difficultés d’accès aux institutions de financement, l’absence d’informations sur les opportunités, le faible accès aux moyens de productions, le faible niveau de revenu de la femme, les contraintes familiales, les pesanteurs socioculturelles, et la faible structuration du secteur informel. Selon Zénébou Kyélem/Konaté, directrice provinciale de la Comoé en charge de la femme, ces facteurs limitent considérablement leurs potentialités et sont donc à la base du faible pouvoir économique des femmes. Et d’ajouter que conscient de l’impact négatif des facteurs précités et de la faible exploitation du potentiel des femmes dans le secteur de l’économie, le Président du Faso a consacré un pan essentiel de son programme quinquennal à la femme comme actrice dynamique de développement. Matérialisée à travers l’axe 2 du Plan national de développement économique et social (PNDES), cette vision envisage d’accroître la proportion des femmes propriétaires d’entreprises parmi les entrepreneurs de 21% en 2015 à 50% en 2020.

Mamadou YERE

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