Journée nationale de protestation

 

Forte mobilisation à Bobo et Dédougou

 

Les militants et sympathisants de l’Unité d’action populaire (UAP) ont organisé une marche-meeting à Bobo-Dioulasso et Dédougou, ce lundi 16 septembre 2019. Cette manifestation entre dans le cadre de la journée nationale de protestation.

 

Les attaques terroristes, les conditions de vie et de travail difficile des travailleurs, le non-respect des engagements, la corruption et la remise en cause des libertés démocratiques, entre autres, ont fini par faire réagir l’Unité d’action populaire (UAP). Composée de syndicats et d’organisations de la société civile, elle a en effet organisé une marche-meeting, ce lundi 16 septembre 2019 sur toute l’étendue du territoire. Elle a été également une occasion de commémoration du 4e anniversaire du putsch de 2015. A Bobo-Dioulasso et à Dédougou, la population a fortement répondu à l’appel de l’UAP.

Dans la cité de Sya, partis de la bourse du travail, les manifestants ont arpenté, entre autres, les avenues Ouézzin Coulibaly, Alwata Diawara, Guillaume Ouédraogo, de la République via le rond point de la Nation, avant de rejoindre le point de départ pour le meeting. Durant le parcours, ils scandaient des paroles du genre « Trop, c’est trop ; Vérité et justice sur les crimes de sang et économiques ;…. ». Au rond point de la Place de la nation, les marcheurs ont été contraints par les forces de défense et de sécurité à rebrousser chemin. Ils ne seront donc pas reçus par le gouverneur de la région des Hauts Bassins. Pendant le meeting, le secrétaire général de la CGTB/Hauts-Bassins, Bakary Millogo, a félicité les militants pour leur mobilisation. Pour lui, le peuple burkinabé veut un « vrai changement ».

Et, « rien ne doit nous distraire de cette unité et de cette option pour le vrai changement », a-t-il soutenu. En outre, il a laissé entendre que le combat pour la fiscalité juste et démocratique, contre la corruption, la fraude et l’évasion fiscale pourrait s’articuler, entre autres, autour de la lutte contre la corruption et toutes les formes d’enrichissement illicite par l’institution d’un impôt général sur le revenu des personnes physiques. Au même moment, c’était la même ambiance qui régnait à Dédougou. De leur point de départ habituel, le marché des fruits de Dédougou, encore appelé « melon-gare », les manifestants ont rallié le haut-commissariat de Dédougou en passant par le rond « Nazi Boni » où ils n’ont pas trouvé d’interlocuteur pour réceptionner leur message.

Cette absence de l’autorité se justifie par le fait que le gouvernement a jugé la marche- meeting  inopportune et illégale. « Le gouvernement n’a pas à juger de l’opportunité et de l’égalité de cette marche du moment où nous avons pris les dispositions imposées par la loi de ce pays pour son organisation. En mon sens, c’est une mauvaise foi de la part de nos autorités qui démontrent une fois de plus qu’ils ne sont pas à la hauteur de nos attentes. De toutes façon, nous allons continuer coûte que coûte le combat quel que soit ce que cela va nous coûter », martèle Harouna Kindo, porte-parole des marcheurs de Dédougou. A l’absence du haut-commissaire de la province du Mouhoun ou de son représentants, les manifestants ont laisser l’enveloppe contenant leur message devant la porte du haut-commissariat avant de rejoindre leur point de départ où le meeting s’est tenu.

 

Kamélé FAYAMA

Hadidjata ZERBO

Bienvenue Félicité LODOUN

(Stagiaires)

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