Transfert des services aux collectivités territoriales

Du dialogue pour plus d’efficacité à Batié

 

Le Cadre unitaire d’action de Batié a organisé une rencontre sur les services transférés du domaine de l’éducation, de la santé et de l’eau aux collectivités territoriales à l’endroit de la population et des élus locaux. C’était le lundi  24 juin 2019,  dans la cité de Dah Maar.

 

Depuis plusieurs années, l’Etat burkinabé à la faveur de l’avènement de la décentralisation a transféré des compétences et des ressources dans le domaine de l’éducation, de la santé et de l’eau aux collectivités territoriales. C’est ainsi que le Cadre unitaire d’action de Batié et le Groupe d’études et de recherches sur le développement économique et social au Burkina Faso (GERRDES Burkina), ont organisé, le lundi 24 juin 2019, un cadre d’échanges et de dialogue. Cela afin de susciter la participation des populations au processus et de recueillir leurs préoccupations. Trois communications suivies d’échanges ont ponctué la rencontre. Concernant le domaine de l’éduction, la communication a été assurée par le représentant du directeur provincial de l’éducation préscolaire, primaire, non formelle et de la promotion des langues nationales du Noumbiel, Brahima Sagnon. Selon lui, le transfert des compétences s’opère, selon un décret de 2009. Les ressources transférées concernent celles destinées au fonctionnement des écoles, à l’acquisition des vivres pour la cantine scolaire et à l’achat des fournitures scolaires. Au niveau de l’éducation, les rôles joués par l’Etat dans le transfert des ressources sont, entre autres, la définition des contenus d’enseignement, la diffusion des données statistiques, la définition des normes de construction. En plus de cela, il faut ajouter l’équipement des établissements d’enseignement et la mise à la disposition des communes de ressources humaines, matérielles et financières. Quant aux communes, elles doivent assurer la continuité et la qualité du service public, élaborer et mettre en œuvre un plan de gestion et d’entretien des biens et des infrastructures transférés et procéder à l’affectation du personnel mis à sa disposition. Les autres acteurs notamment les organisations de la société civile interviennent à travers la mobilisation de ressources financières pour la construction des écoles et des centres d’alphabétisation. Les difficultés d’accès aux financements, la faiblesse des moyens matériels et financiers mis à la disposition des communes sont autant de contraintes qui entravent le transfert de compétences dans le  domaine de l’éducation, selon le communicateur. Les aspects concernant le transfert du domaine de l’eau ont été présentés par le directeur provincial de l’eau et de l’assainissement, Hubert  Pafadnam. Pour lui, le taux d’accès à l’eau potable dans la province du Noumbiel est estimé à 62,5%. La commune de Batié dispose de 172  branchements privés, de 24 bornes fontaines et de 55 pompes à motricité humaine dont 52 sont fonctionnels. Il est prévu, selon M. Pafadnam,  la mise en place d’un service public de l’eau d’ici à 2030 dont la gestion sera confiée aux communes, la construction de 38 forages dans la province du Noumbiel et la mise à disposition d’un agent technique de l’eau à chaque mairie. La dernière communication a porté sur le transfert du domaine de la santé aux communes et a été faite par le représentant du médecin chef du district sanitaire de Batié, Madi Sawadogo. Il est ressorti de sa présentation que les ressources financières transférées à la province du Noumbiel font au total 11 lignes budgétaires et doivent concourir au fonctionnement des centres de santé de la province. Cependant, des difficultés subsistent tels les retards de livraison, la difficulté à consommer certaines lignes malgré l’existence du besoin, la quantité insuffisante de certains produits, la longue procédure d’exécution des marchés. Pour le trésorier du Cadre unitaire d’action de Batié, Timothée Kambou, l’objectif du présent cadre de dialogue est de faire le bilan des services transférés aux communes, de situer les rôles des différents acteurs et de susciter une synergie d’action pour la réussite du transfert. Abondant dans le même sens, le maire de la commune de Batié, Come Somé  a proposé la mise à la disposition des mairies, d’agents qualifiés pour une meilleure gestion des aspects liés au transfert des services.

Aboubacar OUEDRAOGO                                                                                                                               AIB/Batié

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