Echos de l’Ouest

 

* Bana : 6 400 moustiques « génétiquement modifiés » lachés dans la nature

 

Annoncé depuis longtemps par le projet de recherche antipaludique, « Target Malaria », les lâchers-test de moustiques génétiquement modifiés sont désormais effectifs. De sources proches du Projet, le tout premier lâcher a eu lieu, le lundi 1er juillet 2019, dans le village de Bana, situé à une vingtaine de kilomètres à l’Ouest de Bobo-Dioulasso. Environ 6 400 « moustiques mâles stériles » ont été lâchés lors de cette première opération. La prochaine étape serait celle du monitoring, qui consistera à faire des suivis et recaptures périodiques. Cela, afin d’avoir des données scientifiques dans le cadre de la recherche. En rappel le Projet a reçu, le 10 aout 2018, l’autorisation des instances compétentes, pour procéder à un lâcher à petite échelle. Ce projet vient de franchir une étape cruciale, même s’il continue de faire l’objet de contestations au sein des organisations « anti-OGM ».

 

* Solenzo : Des infirmiers commerçants de médicaments

 

 

Les malades du secteur n°2 de la commune urbaine de Solenzo fuient de plus en plus leur Centre de santé et de promotion sociale (CSPS). Cette population se dit victime d’arnaque et d’escroquerie par des agents de santé censés pourtant les soigner. Selon les informations qui nous sont parvenues, des parents des enfants de 0 à cinq ans devant bénéficier de la gratuité des soins sont obligés de payer directement les produits auprès des infirmiers et non à la pharmacie. Il en serait de même pour des adultes malades. Dès la fin de la consultation, les infirmiers indexés, les feraient savoir qu’ils ont des produits par devers eux, et s’ils ont de l’argent, ils peuvent les payer au lieu de se rendre à la pharmacie. Aussi, les ordonnances sont surfacturées ; ce qui fait, selon nos sources, que des malades se retrouvent à débourser des sommes élevées et avec des produits ne devant pas être utilisés. Interrogé sur ces accusations, le major du CSPS-urbain 2, Issouf Konaté pointe du doigt des infirmiers en service au sein de ce CSPS. Selon ces dires, il a pris certains en flagrant délit et dès qu’il a voulu leur faire des remontrances, ceux-ci lui font savoir qu’ils « le feront même demain et que le CSPS n’est pas pour son père ». A en croire, M Konaté, il a écrit à son supérieur qui est le médecin chef de district (MCD) et jusque-là c’est le silence radio. Désabusée, la population a décidé de son côté de tourner le dos au CSPS-urbain 2 au profit du CSPS-urbain 1. A ce que l’on dit, des plaignants auraient même porté plainte auprès du conseiller municipal du secteur et saisi la gendarmerie de Solenzo.

 

*Du goudron impraticable à Sakabi

 

Les usagers de la route sortie de Bobo-Dioulasso vers de Dédougou ont de la peine à circuler sur le tronçon surtout du côté du complexe scolaire Charles de Gaulle à Sakabi dans l’arrondissement N°2 de Bobo-Dioulasso. Par endroits, le goudron est envahi par des amas de sable entrainés par les eaux de pluie. Et il n’est pas recommandé de s’y aventurer en cas de forte pluie. Tant et si bien que le goudron de cette partie de la voie est entrain de partir en lambeaux. L’agression de cette route est due aux eaux de pluie venant des quartiers Colma et Bolibana, situés en amont. Faute de caniveaux pour les recueillir, les eaux s’éparpillent sur le goudron avec ses contenus (sable, sachets noirs, branches d’arbres) et rendent la voie impraticable. Les autorités se sont plusieurs fois rendues sur cette voie mais aucune solution n’est pas encore trouvée à la dégradation de cette route qui, il faut le souligner, mène au domicile du maire dudit arrondissement.

 

* Banfora: Un projet de parkings de la mairie fait polémique

 

Un projet de la mairie de construction de parking fait des gorges chaudes dans la cité du paysan noir. En effet, il a été sommé aux occupants des abords Est du grand marché de Banfora, de déguerpir les lieux dare-dare. Une semaine leur avait été donnée soit en fin mai. En effet, la commune de Banfora a entrepris la construction de parkings tout au long de cette partie Est du grand marché ; à savoir le côté longeant la RN 7. Les occupants actuels des lieux au nombre de 22 qui s’opposent à ce projet, déclarent que la commune se trouve dans l’illégalité. Ils estiment qu’en 2009, la gouverneure de la région des Cascades de l’époque, Fatimata Legma, avait mené une opération musclée pour déguerpir tous les occupants de cet axe au regard de dangerosité de leur position. Cette action courageuse de Fatimata Legma a été saluée en son temps par les fils et beaucoup d’observateurs de la région et est même restée gravée dans la mémoire des habutants. Les occupants de ces lieux estiment qu’on ne peut pas les exproprier au profit d’autres commerçants plus nantis, car des taxes leur sont aussi imposées. En outre, ils soutiennent que la mairie de Banfora ne saurait remettre en cause la décision du gouvernorat qui était d’interdire l’occupation de ces espaces par les commerçants au regard de la position avec la RN7. Ces contestateurs vont plus loin, ils estiment que ce projet « aussi sensible » n’a jamais fait l’objet d’une délibération lors d’une session du conseil municipal. Le projet de construction de 10 parkings dont il est question, s’élève à «15 716 000 FCFA hors taxe ». Il faut également signaler que les plaignants pointent du doigt, du favoritisme dans cette procédure.

 

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