Production du riz au Burkina Faso
L’agriculture contractuelle pour booster la filière
Le projet initiative pour un riz Africian compétitif (CARI en anglais) a réuni les acteurs du riz de sa zone d’intervention autour d’un atelier, le mercredi 26 juin 2018 à Bobo Dioulasso. Le Programme vise ainsi le renforcement de l’agriculture contractuelle et le marketing du riz au Burkina Faso.
Le riz local en Afrique de l’ouest ne représente que 60% de la demande actuelle et le Burkina Faso ne couvre que 42 % de son besoin en riz, selon Boukary Savadogo, coordonnateur national du projet initiative pour un riz Africian compétitif (CARI en anglais). Et pour le Projet qui est à sa 2e phase de mise en œuvre, entend œuvrer à combler ce manque à gagner par l’améliorer de la productivité et de la qualité. C’est dans cette visée quelle a organisé, le 26 juin 2019 à Bobo Dioulasso, un atelier, à l’intention d’une quatre-vingtaine d’acteurs de la filière riz locale de la Boucle du Mouhoun, des Hauts -Bassins, des Cascades, du Plateau central et du Centre-Nord. Il s’agit pour le Projet d’impliquer les acteurs du riz local dans la réflexion sur le renforcement des contrats qui lient producteurs et transformateurs. Pour Julien Ouédraogo, directeur régional de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles des Hauts-Bassins, c’est une bonne chose que de promouvoir les mets locaux comme le fait le gouvernement. C’est pourquoi d’ailleurs, dit-il que les mairies ont été invitées à cet atelier. « Nous avons une vision pour les cantines scolaires. Il faut qu’on produise ce que nous mangeons, et qu’on mange ce que nous produisons. C’est de cette manière que nous parviendrons à nourrir nos élèves et en termes de qualité. Et nous ferons tout pour orienter tout le monde à la consommation de ce riz de qualité », a-t-il rassuré. Pour ce faire une panoplie de communications et de panels a été donnée aux participants. Les exposés ont porté essentiellement sur la présentation du projet CARI, l’agriculture contractuelle et les expériences en agriculture contractuelle.
200 millions de F CFA accordés aux producteurs
Selon Boukary Savadogo, coordonnateur national du projet CARI, l’Etat ainsi que les organismes de développement tel que GIZ à travers le projet CARI, consentissent d’énormes efforts pour la production d’un riz de qualité au Burkina Faso. A l’entendre quand on stimule la travail à la base qu’est la production, on doit aussi stimuler la transformation « L’objectif de cet atelier, c’est faire connaitre tout ce qui est faits par les privés qui investissent de l’argent pour former les producteurs mais aussi amener chacun, et surtout décideurs à prendre en compte les préoccupations des transformateurs qui veulent écouler les bons produits », a fait savoir M. Savadogo. Il ajoute que dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, plus de 200 millions de F CFA ont été accordés aux producteurs par des entreprises de microfinance, sur les trois campagnes écoulées. Boukary Savadogo s’est félicité en outre de quelques acquis de la première phase de CARI. Il a ainsi relevé que la prise de conscience des producteurs de la nécessité de produire en fonction du marché. Il a aussi souligné qu’aujourd’hui les producteurs et transformateurs mis en relation se concertaient pour connaître les besoins des uns et des autres. La mise à disposition d’outils de formation sur les bonnes pratiques agricoles au profit des différents acteurs est aussi à mettre au compte de la première phase de CARI, à en croire M. Savadogo. CARI, acronyme anglais de Competitive Afrfican Rice Initiative est un projet régional financé par la Coopération allemande et la Fondation Bill & Melinda Gates. Il est mis en œuvre dans quatre pays à savoir le Nigéria, le Ghana, la Tanzanie et le Burkina Faso.
Christophe DA
(Collaborateur)
Ibrahim NIONE
(Stagiaire)
