Insécurité dans les établissements
90 enseignants outillés en techniques de protection
Dori, (AIB) – Le Syndicat national des enseignants africains du Burkina (SNEA-B) et le Syndicat national des enseignants du secondaire et du supérieur (SNESS) avec l’appui financier de la Fédération canadienne des enseignants (FCE) ont organisé du 29 au 30 avril 2019 à Dori un séminaire de formation au profit de 90 encadreurs sur les techniques de protection en situation de crise.
Venus des provinces de la Kompienga, du Lorum, de la Kossi, du Sanmatenga, du Yagha, du Soum, de l4oudalan et du Séno, les 90 enseignants durant deux jours se sont entre autres appropriés les approches pédagogiques en matière d’éducation en situation de crise et ont acquis des connaissances en lien avec la lutte contre le terrorisme. En plus, ils ont reçus les rudiments sur le droit humanitaire et la protection des enfants. En effet, c’est sur le thème « Education en situation de crise » que le Syndicat national des enseignants africains du Burkina (SNEA-B) et le Syndicat national des enseignants du secondaire et du supérieur (SNESS) ont organisé du 29 au 30 avril 2019 à Dori un séminaire de formation pédagogique et sécuritaire. A en croire le secrétaire général du SNEA-B Séma Blégné, l’objectif est de doter ces acteurs de l’éducation de connaissances en matière de pédagogies et de techniques de protection en situation de crise en vue de renforcer leurs capacités et les rendre plus opérationnels sur le sites affectés par le terrorisme. Pour lui, depuis 2016, les régions du Sahel, de l’Est, de la Boucle du Mouhoun et du Nord jadis zones touristiques et de chasse, sont en proie à des attaques perpétrées par des présumés terroristes. « Outre les forces de défense et de sécurité, ces individus armés non encore identifiés ciblent principalement les écoles qu’ils incendient, menacent le personnel, enlèvent et assassinent des enseignants », déplore M Blégné. Il a en outre ajouté que cela a conduit cette année encore à la fermeture de plus d’un millier d’établissements d’enseignements primaires et secondaires, privant ainsi de nombreux enfants de leur droit à l’éducation. « L’impact sur l’activité économique et sociale est très perceptible et nuit à tout élan de développement. Le secteur de l’éducation est particulièrement visé car pour aliéner un peuple, il suffit de bloquer son appareil éducatif », fait savoir Séma Blégné. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, le SNEA-B et le SNESS après avoir analysé la situation, écouté le cri de cœur des enseignants, a échangé à Abidjan en Côte d’Ivoire en marge de la conférence annuelle de l’internationale de l’éducation pour la région Afrique avec leur partenaire FCE et ont obtenu son accompagnement financier.
Souaibou NOMBRE
