Conflits intercommunautaires dans la sous-région
La confrérie dozo se démarque de toute bavure
L’Union nationale des Dozos (UND) a organisé une conférence de presse le vendredi 26 avril 2019, à Bobo-Dioulasso. Cette conférence s’est tenue en marge d’un grand rendez-vous entre Dozos venus de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Mali, et de la Guinée Conakry.
Face à l’insécurité et aux conflits intercommunautaires dans la sous-région, la communauté dozo est souvent pointée du doigt. En témoignent les récents affrontements à Ogossagou au Mali. Pour se blanchir de toutes ces accusations, l’Union nationale des dozos (UND) a convié la presse le vendredi 26 avril 2019, à Bobo-Dioulasso. Ladite conférence s’est tenue à quelques encablures de la ville, en pleine brousse (non loin de la forêt sacrée des dozos). Elle s’est déroulée en marge d’une grande rencontre qui a regroupé des dozos (près de 1800) venus de quatre pays, à savoir le Burkina Faso, le Mali, la Côte d’Ivoire, et la Guinée Conakry. D’entrée, le président de l’UND, Ali Konaté, a fait savoir que cet évènement est « une journée de prières et de sacrifices » consacré à la paix dans la sous-région. Et cela, a-t-il dit, vu la situation sécuritaire dans la zone ouest africaine marquée par le terrorisme et les conflits communautaires. Sans surprise, les journalistes ont voulu savoir la version de la confrérie dozo sur l’évènement d’Ogossagou. Pour les conférenciers du jour, les massacres d’Ogossagou sont le fait d’imposteurs utilisant les mêmes tenues que les dozos. Pour eux, leur confrérie ne saurait, en aucun cas, être tenue pour responsable d’aucune tragédie. Le sujet « Koglewéogo-Dozos » s’est aussi invité dans les échanges. Ali Konaté a juste rassuré qu’à ce jour, les dozos n’ont pas un problème particulier contre les Koglewéogo (Ndlr : un groupe d’auto défense). Cette rencontre, à s’en tenir au chef dozo, est une première du genre, et la prochaine est attendue en décembre 2019.
Alpha Sékou BARRY