Filière mangue
Une nouvelle unité de séchage à Banfora
L’entreprise « Sanlé Séchage Export » vient de se doter d’une nouvelle unité de traitement et de séchage de la mangue sèche et fraîche à Bounouna, secteur 9 de Banfora. D’un coût global de plus 727 millions de F CFA, cette unité porte à trois le nombre de site de l’entreprise. La cérémonie d’inauguration du joyau s’est déroulée, le 11 avril 2019 en présence des partenaires néerlandais de la société et des autorités communales et régionales.
L’entreprise « Sanlé Séchage Export » a ouvert, le 11 avril 2019 à Bounouna, secteur 9 de Banfora, une nouvelle unité de traitement et de séchage de la mangue sèche et fraîche. Cette unité est un complexe agroalimentaire doté de séchoirs « Tunnels » sud-africains. Elle dispose d’une chambre froide de grande capacité, une chaîne complète et automatique de conditionnement de la mangue fraîche portant les capacités de production à 350 tonnes pour la mangue fraîche et 250 tonnes pour la mangue séchée. D’un coût global de 727 838 466 F CFA, ces investissements ont été financés par « Sanlé Séchage Export » à hauteur de 377 731 264 FCFA, « Tradin Organic » à 230 157 600 FCFA et les autres 119 949 595 FCFA par « OTC-Organic ». Créée en 2000, « Sanlé Séchage Export » est une entreprise qui s’est spécialisée dans la production, la transformation des fruits et légumes frais et séchés au Burkina Faso.
Selon son promoteur, Yaya Koné, « l’entreprise est partie de loin à partir de ma modeste expérience d’employé de l’ex URCABO ». Elle a commencé par l’exportation de mangues fraîches traitées manuellement avant de s’orienter dans les activités de séchage dans les années 2003-2004. En effet, en 2015, l’entreprise a connu un essor grâce aux partenariats avec deux sociétés hollandaises dont « Organic Trade Company » pour la mangue fraîche, et « Tradin organic » pour la mangue séchée. Du reste, c’est le fruit de cette collaboration qui a donné naissance à la troisième «usine moderne», objet de la présente cérémonie. A en croire M. Koné, depuis une décennie, son entreprise s’est rigoureusement tournée vers l’international en entreprenant sa mise en conformité vis-à-vis des exigences réglementaires et normatives.
Ce faisant, la société a à son actif plusieurs certificats dans le respect des standards internationaux. Il s’agit, entre autres, des certificats biologiques, « Global-Gap », « Biosuisse », « Haccp », « Fssc 22000 », « Fairtrade » et « GRASP ». Elle est présente sur les marchés burkinabé, français, allemand, néerlandais, belge, espagnol et américain. Pour la présente saison de production, l’unité emploi plus de 650 personnes dont 80% de femmes comme personnel saisonnier et une vingtaine d’employés permanents. Au cours de la cérémonie, tous ceux qui se sont succédés à la tribune, ont salué cet exemple de partenariat qui a abouti à l’avènement de cette unité moderne. La gouverneure de la région des Cascades, Joséphine Apiou Kouara a salué a apprécié la naissance de cette unité. Selon elle, « l’usine vient à point nommé car elle va augmenter considérablement la capacité de transformation de la mangue dans la région tout en offrant des possibilités d’emplois aux femmes et aux jeunes».
Mamadou YERE
(AIB Comoé)
