Journées portes ouvertes de la SONABEL
Resserrer la confiance avec la clientèle
La Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL) a organisé, le 29 mars 2019 à Bobo-Dioulasso, un panel sur le thème « Maitrise de la consommation domestique d’électricité par le client, entre méfiances et réalités ». Ces échanges entre la nationale d’électricité et les consommateurs marquent la fin des journées portes ouvertes de la SONABEL tenues, du 27 au 29 mars à Bobo-Dioulasso.
Le panel de la Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL) sur le thème « Maitrise de la consommation domestique d’électricité par le client, entre méfiances et réalités », a été, le 29 mars 2019 à Bobo-Dioulasso, une occasion pour la société d’échanger avec ses partenaires et ses clients. La tribune a été saisie par les clients pour ressasser les récriminations qu’ils avaient conte la nationale de l’électricité. Il s’agit, entre autres, de la cherté de l’électricité, de la perception des pénalités, des coupures intempestives de courant. Daniel Da de la Ligue des consommateurs du Burkina Faso tout en louant cette approche de la SONABEL, a souhaité la suspension des pénalités. Il a invité les consommateurs à acquérir les appareils moins énergétivores et à adopter des comportements qui ne gonflent pas leurs factures d’électricité en éteignant les appareils non utilisés. Certains clients ont évoqué des difficultés qu’ils ont à régler leurs factures par des payements électroniques. Les différents responsables de la SONABEL ont en fonction de leur domaine de compétence, répondu aux préoccupations des clients. Ainsi, le directeur commercial et de la clientèle, Souleymane Ouédraogo, a expliqué les différents éléments figurant sur une facture d’électricité.
Une dette de 1,3 milliards de FCFA pour couvrir les retards de payement
Les primes fixes, à l’entendre, sont utilisées pour réaliser les infrastructures de production du courant. Les redevances elles servent à prendre en charge toutes les diligences pour servir le client comme les déplacements pour remettre les factures ou dépanner un client. Le prix de l’énergie lui prend en compte l’achat du combustible et tous les éléments nécessaires pour faire fonctionner les ouvrages. Les taxes de développement de l’électrification et la taxe télé ne rentrent pas dans les caisses de la SONABEL, mais dans celle de l’Etat, a laissé entendre M. Ouédraogo. Selon lui, les tarifs actuels appliqués sur ces factures datent de 2006 et seraient plus élevés s’il n’y avait pas une subvention de l’Etat. Le directeur commercial a rassuré que les dispositions sont prises pour faciliter le payement des factures par la voie électronique. S’agissant des pénalités retenues pour retard de payement, Souleymane Ouédraogo dira que la SONABEL n’a pas le choix si les clients continuent de payer en retard leurs factures car c’est près de 1,3 milliards FCA que la société contracte dans les banques pour boucher les trous occasionnés par le non règlement des factures à bonne date.
Il a apporté des réponses à d’autres préoccupations des clients et a ajouté que l’objectif de la société est d’améliorer la qualité des services et la couverture du pays qui est actuellement de 20%. Pour cela, le représentant des partenaires sociaux a invité les consommateurs à saisir la société pour tout manquement et aussi à faire preuve de tolérance car certaines situations sont indépendantes de la bonne volonté des travailleurs. Le directeur du transport et des mouvements d’énergie, Pascal Héma a, pour sa part, affirmé que les journées portes ouvertes leur ont permis de montrer les difficultés, les limites et les capacités de la SONABEL. « Nous avons écouté la clientèle. Nous allons tirer les leçons pour continuer d’améliorer davantage nos prestations et essayer de communiquer davantage », a-t-il rassuré.
Adaman DRABO
