Insécurité dans la Boucle du Mouhoun

Le gouverneur et les dozos parlent de paix et cohésion sociale

 

Le gouverneur de la Boucle du Mouhoun Edgard Sié Sou a présidé une rencontre, le mercredi 20 mars 2019 à Dédougou, avec la confrérie des dozos. Au menu des échanges, la cohésion sociale et la paix dans le grenier du Burkina Faso.

 

Avec la confrérie des dozos, le gouverneur de la Boucle du Mouhoun, Edgard Sié Sou, entouré de ses plus proches collaborateurs, ont parlé de cohésion sociale et de la paix dans le grenier du Burkina Faso, ce mercredi 20 mars 2019 à Dédougou. Rencontre spontanée qui est née des rumeurs selon lesquelles « un massacre à la Yirgou » serait en préparation dans un village  du grenier du Burkina Faso, à en croire les premiers mots du gouverneur à l’introduction des échanges. En effet, à la suite de l’assassinat de deux dozos, le 14 mars 2019 à Louta dans la province du Sourou (Tougan), des informations, poursuit le gouverneur, ont laissé croire à une éventuelle riposte des dozos dans l’intention de se rendre justice. « Nous ne pouvons pas de nos jours rester indifférent aux rumeurs car les rumeurs ça court vite. Et si l’on ne réagit pas à temps pour la stopper, elle prend forme et devient compliquer à gérer. C’est pourquoi nous avons initié cette rencontre pour se comprendre », se justifie Edgard Sié Sou.

A la question de savoir d’où et de qui sont parties ces rumeurs, le gouverneur, a indiqué qu’il n’était pas nécessaire d’indexer telle ou telle personne. « L’important ici est que d’ici à la fin de cette rencontre, l’on puisse se comprendre et avoir la cohésion sociale et la paix comme maîtres mots. Que personne ne se sente frustrée ni offusquée. Nous n’accusons personne », a précisé le gouverneur. Cependant, le commandant de la compagnie de la gendarmerie de Dédougou, capitaine Salfo Bambara, représentant le commandant groupement de la gendarmerie nationale de Dédougou en mission, sans donner plus de détails, a fait savoir que c’est suite à l’interpellation des individus suspects remis aux pandores que les dozos ont été retrouvés sans vie quelques jours plus tard. Tout en s’appuyant sur la discipline et le respect des principes et des lois, les dozos ne se reconnaissent pas dans de telles allégations.

Mieux, ils ont rassuré le gouverneur de leur disponibilité à travailler en étroite collaboration avec les Forces de défense et de sécurité (FDS)  pour mettre hors d’état de nuire,  les terroristes qui sèment la mort et la désolation au Burkina Faso. « Ce ne sont pas seulement les dozos qui perdent la vie dans cette guerre asymétrique. Les militaires, les gendarmes, les policiers, les agents des eaux et forêts, et même les civils sont assassinés depuis l’avènement du terrorisme dans notre pays. Il n’y a donc pas de raisons que les dozos veillent s’en prendre à tel ou tel groupe qu’ils jugent responsable. Notre ennemi s’appelle le terroriste. Si l’on doit combattre quelqu’un c’est ce terroriste et non un autre groupe ethnique. Nous lançons en ce sens un appel aux dozos de ne pas céder à la provocation, de rester solidaires et disponibles pour accompagner les FDS dans la lutte contre ce terroriste », appel du coordonnateur sous-régional de l’union panafricaine des dozos sans frontières, Yacouba Drabo dit le Bonck.

Kamélé FAYAMA

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Captcha verification failed!
Le score de l'utilisateur captcha a échoué. Contactez nous s'il vous plait!