Promotion féminine au Sud-Ouest
Les rouages de l’entrepreneuriat inculqués aux filles
L’Association pour la promotion féminine de Gaoua (APFG) a organisé une formation sur les activités génératrices de revenu à l’endroit des jeunes filles et femmes, le jeudi 28 février 2019 à Gaoua. Elle a pour but d’aider les participantes à mieux entreprendre.
La région du Sud-Ouest est l’une des contrées du Burkina Faso en proie à l’exode rurale des filles. La plupart d’entre elles sans formation, partent dans les grandes villes pour faire de petits « boulots » parfois précaires afin d’assurer le pain quotidien. Dans ces conditions, a souligné la présidente de l’APFG Ini Inkouraba Damien, qu’elles sont exposées à de nombreux maux qui minent la vie citadine. Pour juguler ce déplacement massif de ces filles des campagnes vers les villes ou dans d’autres pays, l’Association pour la promotion féminine de Gaoua(APFG) a initié un projet dénommé entreprenariat féminin. Cela avec l’accompagnement technique et financier des partenaires comme la Journée mondiale de prière pour la femme et l’Association pour un monde meilleur. C’est dans le cadre des activités du projet entreprenariat féminin que la présente formation a été organisée, le jeudi 28 février 2019 à Gaoua. Pour la présidente de l’APFG Ini Inkouraba Damien, l’événement a permis de renforcer les capacités de plus d’une vingtaine de jeunes filles et femmes. Cette formation s’est axée sur la planification familiale, les grossesses non désirées, les questions foncières, la pratique des activités génératrices de revenus et de manière générale sur l’entreprenariat. Elle a ajouté que cette formation vise à convaincre les filles pour qu’elles restent dans leurs villages, car faut-il le rappeler, l’eldorado recherché en voyageant peut se construire sur place. A l’issue de la formation les participantes n’ont pas manqué d’exprimer leur enthousiasme pour les connaissances acquises. C’est le cas de Claudine Palé qui entend créer un petit restaurant à Gaoua. Pour elle, ce cadre est un endroit pour orienter celles qui veulent entreprendre dans le souci de s’assurer un avenir radieux. De ce fait, elle salue les organisateurs de ladite formation. Quant à Julie Da, une apprentie coiffeuse, elle confie qu’elle est venue à la formation dans le but de trouver des voies et moyens pour s’installer à son propre compte. En plus, elle a laissé entendre qu’elle compte sur l’aide financier des partenaires à travers l’APFG, pour ouvrir dans un futur proche, son propre salon de coiffure.
Evariste YODA
