Drame de Yirgou

Le collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés de Dédougou dit non à l’impunité

 

 

Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), section de la Boucle du Mouhoun, a organisé le samedi 23 février 2019 à Dédougou une marche-meeting pour protester contre la stigmatisation des communautés, et l’impunité des tueurs de Yirgou. Cette marche visait aussi à condamner le terrorisme au Burkina Faso.

 

 

La ville de Dédougou, dans la Boucle du Mouhoun, a connu une ambiance particulière dans la matinée du samedi 23 février 2019. En effet, la communauté peulh, réunie au sein du collectif régional contre l’impunité et la stigmatisation des communautés et la population de la « cité de Bankuy » a battu le pavé pour  « condamner l’assassinat du chef de Yirgou et de ses proches par des hommes armés non identifiés, condamner le massacre odieux des membres de la communauté fulbé de Yirgou », et « décrier l’impunité et la stigmatisation des communautés ».

Partis de la traditionnelle place  « Melon gare », les marcheurs avec à leur tête, des responsables coutumiers et religieux ont marché jusqu’au gouvernorat de Dédougou, pour réclamer que lumière soit faite sur ce drame. Une déclaration adressée au Président du Faso a été remise au représentant du gouverneur, Moussa Zabré, par ailleurs, Haut-commissaire de la province du Mouhoun.

Dans cette déclaration lue avant la remise, le collectif demande « un appui conséquent à la justice pour une prise en charge diligente et efficace du dossier », « l’arrestation et la condamnation des auteurs des crimes abominables de Yirgou », « le jugement des coupables et des commanditaires de ces crimes ».

En outre, le collectif souhaite le renforcement de la prise en charge globale des veuves, des orphelins et de l’ensemble des déplacés avec restitution de leurs biens perdus, la création d’un cadre de concertation permanent en vue de refonder et de consolider de manière durable, la coexistence pacifique entre les différentes communautés du Burkina Faso. Enfin, la mise en place d’une stratégie de gestion « efficiente et efficace » des conflits sociaux et communautaires a été sollicitée par les marcheurs de ce samedi 23 février 2019. En l’absence du gouverneur, le haut-commissaire de la province du Mouhoun, Moussa Zabré, a rassuré le collectif de la bonne destination de sa déclaration.

Stanislas BADO

                                                                                AIB/ Mouhoun

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