Boulgou

Lutte contre le VIH/SIDA et les IST

La situation de la prévalence en milieu carcéral préoccupe

Tenkodogo, (AIB) – Le Comité régional de lutte contre le SIDA et les IST du Centre-Est (CRLS-IST-CES) a tenu, le vendredi 18 janvier 2019 à Tenkodogo, sa première session ordinaire de l’année 2019, sous la présidence statutaire du gouverneur de la région, Antoine Ouédraogo, par ailleurs président du CRLS-IST-CES.

Instance de décision chargée d’orienter et de coordonner la réponse régionale au VIH, au SIDA et aux IST, le Comité Régional de Lutte contre le Sida constitue un cadre approprié pour, d’une part apprécier les actions menées et, d’autre part, donner des orientations pour les interventions à réaliser. Le président du CRLS a précisé que la présente session se tient dans un contexte marqué par l’amenuisement des  ressources financières, face à une persistance de l’épidémie à VIH. Il s’est réjoui de savoir que malgré cette situation, la mobilisation sociale et l’engagement des acteurs multisectoriels ont permis de faire progresser les indicateurs dans les domaines de la prévention, des soins, du traitement, et de la protection des personnes infectées et/ou affectées par le VIH/Sida. M. Ouédraogo a noté que malgré ses avancées significatives, l’épidémie à VIH est devenue de plus en plus complexe dans la région, faisant émerger de nouveaux défis tels : la concentration du VIH/Sida au sein des Jeunes, des détenus, des personnes handicapées, des populations en zone d’orpaillage et en milieu prostitutionnel; le nombre sans cesse élevé de grossesses non désirées en milieu jeune ; l’insuffisance de moyen pour booster la réponse communautaire ; l’insuffisance dans les soins, les soutiens et le suivi biologique des personnes infectées. Il a soutenu que cette situation commande que des actions urgentes à fort impact soient développées au profit des groupes les plus touchées et salué la mise en œuvre réussie des projets d’interventions ciblées, le renforcement de l’accès au traitement ARV par la décentralisation de la prise en charge médicale et l’amélioration grâce au dévouement des acteurs communautaires. Dans cette perspective, le président du CRLS-IST/CES a instruit l’antenne régionale du SP/CNLS à fédérer les actions pour l’élaboration et la mise en œuvre d’un projet d’intervention spécifiques en vue d’intensifier la sensibilisation sur la santé sexuelle et reproductive et le VIH. Il ressort des exposés, que le Centre-Est a enregistré un taux de prévalence de 0,9% et 88% de ces personnes vivant avec le VIH/SIDA sont sous traitement. Le chef d’antenne régionale du SP/CNLS-IST du Centre-Est, Sidmétéba Bougouma a indiqué que ces chiffres ne sont pas alarmants dans la mesure où la région se positionne dans la fourchette des objectifs de l’ONU-SIDA, qui préconise que 90% de personnes vivant avec le PV/VIH soient mises sous traitement pour améliorer leur santé. Il a en outre précisé qu’au titre de l’année 2018, la région du Centre-Est a enregistré un taux de prévalence de 0,9% contre  2% en 2010 et 0,2% en 2018. «On s’est rendu compte que de 0,9% en population générale, la maladie s’est cachée entre autres au sein des travailleurs (ses) de sexes et en milieu prostitutionnel avec une prévalence qui a atteint 6% et 2% au sein des personnes vivant avec un handicap (PVH). En milieu carcéral, la prévalence a surpris plus d’un avec un taux de 3,5%», a-t-il souligné. Le chef d’antenne régionale SP/CNLS-IST a déclaré travailler avec les autorités en charges de l’administration carcérale à travers des actions telles le dépistage volontaire, pour que toute personne qui arrive dans ce milieu, puisse connaître son statut sérologique et la prise en charge clinique de celles déjà déclarées séropositives. Pour ce qui est du  milieu orpailleurs, du fait de leurs mobilités, les actions consistent à les impliquer dans les activités de sensibilisation à travers leurs différentes associations afin qu’eux aussi contribuent à la lutte. Pareil pour les milieux jeunes, ou des clubs anti-Sida ont été installés et formés dans les établissements scolaires qui vont à leur tour, contribuer à sensibiliser leurs camarades. «Pour le milieu prostitutionnel également, nous allons travailler à impliquer les gérants des maquis, les bars et les maisons closes, parce que nous ne pouvons pas réussir la lutte sans ces derniers, y compris les TS elles-mêmes», a aussi précisé Sidmétéba Bougouma.

Bougnan NAON

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