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Evènements de Yirgou-Foulbè : des citoyens réclament vérité et justice pour les victimes

Ouagadougou, 12 janv.2019(AIB)-Plusieurs centaines de personnes, à l’appel du collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), ont réclamé samedi la vérité et et la justice pour les personnes tuées en début d’année, à la suite d’une attaque terroriste suivie de représailles contre la communauté peulh, à Yirgou/Barsalogho, au nord du Burkina.

Le porte-parole du collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), Daouda Diallo a souligné que les hommes intègres du Burkina Faso vont lutter contre l’impunité des crimes, les délits fondés sur l’identité, les formes de discrimination ethniques, religieuses, culturelles et d’appartenance géographique.

« La situation de Yirgou a entraîné des pertes en vies humaines, environ 75 morts, plus de 6000 déplacés et avec des chiffres qui évoluent sur le terrain », a-t-il signalé.

Le porte –parole du collectif a montré que les déplacés ont des sérieux problèmes pour se nourrir, se soigner, se vêtir et pire leur prise en charge est précaire.

Daouda Diallo a affirmé que le CISC qui est né des cendres du drame de Yirgou sera désormais un cadre de veille des communautés et fera la promotion de la paix et de la non-violence.

Il a réitéré sa volonté inébranlable de voir la justice s’appliquer dans sa rigueur aux auteurs de l’assassinat du chef de village de Yirgou et sa famille ainsi que les criminels des massacres de la communauté peulh.

Pour lui, seule une justice rigoureuse et diligente peut épargner au Burkina Faso, des affres d’un cycle de violence aux conséquences imprévisibles et apaiser les cœurs des victimes.

Selon Me Ambroise Farama, le Burkina Faso ne s’est jamais mal porté et il s’agit, a-t-il poursuivi, de la faillite de l’Etat.

L’avocat du CISC a interpellé le chef de l’Etat quant à sa responsabilité dans le dysfonctionnement du système judiciaire burkinabè car le peuple a de moins en moins confiance en sa justice.

«Que peut faire la justice quand les autorités publiques refusent de collaborer ou décident d’empêcher que justice soit rendue ? », voilà la question qu’il s’est posée.

En rappel le chef de village de Yirgou avec six autres personnes ont été assassinés dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier 2019.

Il s’en ai suivi des représailles contre la communauté peulh avec près de 50 tués, selon un dernier bilan officiel.

Ce samedi, une autre marche a également eu lieu à Dori (Nord) pour réclamer la justice et la vérité.
Agence d’Information du Burkina
kz/ata
Photo: Sharaph Coulibaly

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