Prévention et gestion des catastrophes
Le CONASUR vers un nouveau plan national multirisque
Le Conseil national de secours d’urgences et de réhabilitation (CONASUR) a organisé, du 17 au 21 décembre 2018 à Bobo-Dioulasso, un atelier de formulation du plan national multirisque de préparation et de réponse aux catastrophes 2019-2020.
Le Conseil national de secours d’urgences et de réhabilitation (CONASUR) veut réviser son dispositif de gestion des catastrophes. C’est dans cette optique que les acteurs et parties prenantes de la structure se sont réunis, du 17 au 21 décembre 2018 à Bobo-Dioulasso. La chargée de mission de la ministre de la Femme, de la Solidarité nationale et de Famille, Harguiedta Congo a présidé l’ouverture de l’atelier. Cette rencontre, selon elle, a pour but de jeter les bases d’un plan national multirisque de préparation et de réponse aux catastrophes 2019-2020.
En effet ledit plan a été mis en place depuis 2009 par le gouvernement burkinabè et connait une relecture tous les deux ans. La gestion des catastrophes, a expliqué Mme Congo, connait une nouvelle donne, avec l’avènement des attaques et menaces terroristes et les déplacements de populations dus souvent aux conflits communautaires.
Le but de cette relecture, à l’entendre est donc, d’intégrer ces nouvelles problématiques auxquelles le pays des Hommes intègres est confronté. Harguiedta Congo a, à l’occasion, donné l’état récent des lieux sur le sujet au Burkina Faso. En 2017, a-t-elle dit, 50 000 personnes ont été affectées par des catastrophes et crises humanitaires, pour 5 678 maisons détruites. S’agissant de l’année en cours, 58 000 personnes sinistrées et 4 394 maisons détruites ont été enregistrées à la date du 6 décembre dernier. Daouda Djouma est le représentant des partenaires, et par ailleurs chargé des affaires humanitaires pour l’ONU au Burkina Faso.
Les Nations unies, a-t-il promis, vont apporter l’expertise qu’il faut dans l’élaboration de ce plan. « Il faut que nous travaillions à faire de la prévention des catastrophes une réalité », a-t-il affirmé. Cela, a-t-il poursuivi, pour qu’en cas de catastrophes les victimes soient prises en charge de façon optimum. La troisième adjointe au maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Evelyne Toé, a dans son mot de bienvenu, reconnu la diligence dont le CONASUR a fait preuve cette année, dans la prise en charge des sinistrés de la commune. Elle a appelé le CONASUR et ses démembrements à soutenir la commune de Bobo-Dioulasso dans ses actions de prévention des catastrophes.
Alpha Sékou BARRY
