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Procès «Appel à incendier le palais du Moogho Naaba» : Marcel Tankoano écope de 4 ans de prison ferme

Ouagadougou, 7 Juil. 2023 (AIB)- Le Tribunal de grande instance de Ouagadougou 1 (TGI Ouaga 1) a rendu, ce vendredi, sa décision dans le procès de l’appel à incendier le palais du Mogho Naaba, condamnant le principal cerveau de l’affaire, Marcel Tankoano à 48 mois de prison et 5 millions  de francs CFA, le tout ferme.

Marcel Tankoano, responsable d’Organisation de la société civile (OSC) qui s’est aussi présenté, en début de procès, comme un « entrepreneur politique », est jugé coupable de la mise en danger d’autrui et incitation à la divulgation de fausse information.

Deux autres prévenus, Abdoul Karim Baguian dit Lota et Pascal Zaïda, responsables d’OSC également, sont condamnés chacun à une peine de 30 mois de prison et 2 millions de  F CFA fermes.

Pendant ce temps, Boukaré Tapsoba, homme politique, prend 24 mois de prison et 2 millions  F CFA fermes, alors que Désiré Guinko, de la société civile est condamné à 18 mois de prison et 1 million F CFA , le tout ferme.

De son côté, Karim Koné se voit infligé une peine de  prison de 12 mois ferme et un million d’amende, tandis que Souleymane Belem, seul prévenu qui comparaissait libre, s’en sort avec 6 mois de prison assorti de sursis.

Quant aux journalistes Lookman Sawadogo et Traoré Alain allias  Alain Alain, ils ont été renvoyés pour fin de poursuite et bénéfice du doute. Même sort pour Boukaré Conombo, un activiste, relaxé au bénéfice du doute.

En début mai 2023, des enregistrements audio avaient circulé sur les réseaux sociaux, appelant à incendier le palais du Moogho Naaba Baongho, alors que d’autres audio appelaient les populations pour s’opposer à l’incendie du même palais.

Le procureur du Faso avait reproché à ces dix personnes des faits d’incitation à attroupement non suivi d’effet, de mise en danger de la  vie d’autrui, d’incitation à la divulgation de fausses nouvelles, d’incitation à la dégradation de biens et de complicité pour non-dénonciation de délit.

L’instruction de cette affaire à la barre a débuté le 21 juin 2023 et a duré quatre jours au cours desquels l’on a assisté à des comparutions de témoins, des explications, des diffusions d’éléments sonore et des plaidoiries d’avocats.

Au terme des débats, le parquetier avait requis des peines d’emprisonnement allant de six mois à cinq ans et des amendes de cinq millions à dix millions de francs CFA, le tout ferme.

Agence d’information du Burkina

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