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Burkina : L’Unité d’action syndicale pas convaincue de la réduction du train de vie de  l’Etat

Ouagadougou, 26 sept. 2022 (AIB)- L’Unité d’action syndicale (UAS) a déclaré lundi, qu’elle n’est pas convaincue de la réduction du train de vie de l’Etat, compte tenu des récentes augmentations de salaires des membres du gouvernement et des présidents d’institutions et des avantages accordés aux députés.

«Le gouvernement s’est fait le luxe d’augmenter son salaire. Nous avons demandé à ce qu’on réduise le train de vie de l’Etat. Sur le régime passé, nous avons toujours lutté et pour cette fois on voit qu’ils sont allés au double et rien n’est fait pour les travailleurs et pour les populations et c’est là  notre inquiétude», a affirmé lundi le porte-parole de l’Unité d’action syndicale El Hadj Inoussa Nana.

M. Nana qui s’exprimait à l’issue d’une audience avec le Premier ministre Albert Ouédraogo, fait allusion à l’augmentation en mai, des salaires des membres du gouvernement et des présidents d’institutions.

Ainsi ces personnalités ont un salaire supérieur à deux millions de FCFA, alors que selon le décret du 31 décembre 2008, le Premier ministre touchait 1 308 000FCFA, les présidents d’institutions 1 215 000FCFA, les ministres d’État 1 205 000FCFA et les autres ministres 1 155 000FCFA.

Le gouvernement de la Transition a justifié cette décision par la nécessité d’avoir un traitement salarial unique pour ses membres et sa volonté de mettre fin aux hauts salaires négociés par certains membres avant leurs entrées en fonction.

Notons aussi que des médias ont fait cas de l’adoption d’un bonus trimestriel de deux millions de FCFA par député par l’Assemblée législative de la Transition, après la hausse des émoluments des membres de l’exécutif.

Selon El Hadj Inoussa Nana, le Premier ministre Albert Ouédraogo a indiqué que son équipe a parachevé un dossier qu’elle a trouvé et qu’elle assume la responsabilité.

D’après le porte-parole de l’UAS, le gouvernement pense qu’il n’a pas exagéré et que les gens sont très critiques et alarmants face à l’harmonisation et aux réajustements des salaires.

«Sur la question du train de vie de l’Etat, la réaction du gouvernement ne nous a pas très  convaincus», a réagi El Hadj Inoussa Nana qui  estime que les membres du gouvernement ont déjà le nécessaire pour vivre décemment.

Agence d’information du Burkina

AMG-HO/no/ata

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