Maroc: Le Burkina Faso, grand protagoniste de la 25e édition du Festival international du cinéma africain de Khouribga


  26 Juin      1        Cinéma (539), Culture (1982)

Khouribga, 26/06/2025 (MAP) – Le cinéma burkinabè s’est illustré lors du 25e du Festival international du cinéma africain de Khouribga (FICAK), avec trois films sélectionnés en compétition officielle, symbole d’une dynamique cinématographique résiliente en dépit des différentes contraintes.

Le cinquième jour du festival a vu l’entrée en lice de deux productions venues de Ouagadougou, explorant des thématiques fortes telles que la quête de soi et la lutte contre les violences conjugales.

Les deux films reflètent la richesse d’un cinéma engagé. Le long métrage « À vos mots, mon âme danse » de Parfait Kaboré est une œuvre introspective sur la quête de soi, « Ça suffit ! », le long métrage d’Alimata Ouédraogo dénonce avec force les violences conjugales, tandis que « Patriote », court métrage de Laurentine Bayala, projeté plus tôt dans la compétition, célèbre l’élan patriotique et la cohésion nationale.

Pour Parfait Kaboré, la présence de trois films burkinabè dans la sélection officielle du FICAK témoigne de la vitalité persistante de l’industrie cinématographique au pays des hommes intègres, mettant en avant la continuité de la participation à ce rendez-vous cinématographique.

Le Burkina Faso est le berceau du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, un rendez-vous incontournable du 7e art en Afrique, a-t-il dit à la MAP, juste après la projection de son film.

En dépit des contraintes, la détermination des cinéastes burkinabè demeure inébranlable, comme en témoigne la présence renforcée du Burkina Faso au festival de Khouribga, a fait observer le cinéaste, qui compte à son actif trois courts métrages et deux long métrages.

Il a également tenu à saluer l’hospitalité du Maroc et ses efforts pour favoriser les échanges entre créateurs. Pour lui, le cinéma est avant tout une histoire de rencontres, et ces espaces, ouverts par le Royaume, jouent un rôle essentiel pour briser l’isolement des artistes et renforcer les collaborations.

De son côté, Alimata Ouédraogo a salué l’organisation marocaine du festival et la forte implication du public local, reflétant l’avenir prometteur de cet événement.

Sélectionnée pour la première fois à Khouribga, la réalisatrice burkinabè a fait part de son émotion et son honneur, qualifiant cette participation de rêve « devenu réalité ».

Concernant l’importante participation du Burkina Faso dans cette édition, elle a rappelé que Ouagadougou demeure la capitale du cinéma africain et se doit de maintenir une certaine dynamique de production cinématographique.

Alimata Ouédraogo débute en 2003 en tant qu’actrice, puis se lance dans la réalisation en 2020 et signe aujourd’hui son deuxième long métrage.

Dans la soirée, les projections de la compétition officielle se sont poursuivies avec « L’abîme » de Lahom Keumeni Manuel Donald (Cameroun) et « No Parking or Waiting » de Amro Gouda (Égypte) dans la catégorie des courts-métrages, ainsi que « Cinéma de minuit » de Mazen Lotfy (Égypte) et « Demba » de Mamadou Dia (Sénégal), parmi les longs métrages.

Organisé sous le Haut patronage du le Roi Mohammed VI, le FICAK 2025 accueille 350 cinéastes de 45 pays, dans une célébration de la création cinématographique africaine, de ses talents émergents et de ses mutations profondes.

Placée sous le signe « Du griot à l’algorithme, le cinéma évolue », cette édition entend ouvrir une réflexion de fond sur l’impact de l’IA sur les métiers, les récits et les imaginaires du 7e art à l’échelle du continent.

Avec la FAAPA

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