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Prévention et gestion des inondations : les acteurs outillés pour plus d’efficacité en cas de sinistre

Ouagadougou, 26 juin 2025 (AIB)-Le projet Renforcement de la résilience climatique au Burkina Faso (HYDROMET) a organisé, du 23 au 25 juin 2025 à Ziniaré, une rencontre de partage d’expériences et d’analyse des points forts et des limites dans la gestion des inondations survenues à Hèrèdougou, en vue de tirer des leçons pour une réponse plus efficace aux futurs sinistres.
Les capacités opérationnelles et techniques des structures nationales impliquées dans la prévision et la gestion des inondations, telles que la Direction générale des ressources en eau (DGRE), la Direction générale de la protection civile (DGPC), le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) et l’Agence nationale de la météorologie (ANAM), ont été renforcées à l’occasion de cet atelier.
Le chef des services hydrologiques à la DGRE, Vincent Ouédraogo, a relevé deux changements majeurs à l’issue de la formation. Il a indiqué que, désormais, en cas d’inondation ou de fortes pluies, les services hydrométéorologiques émettront des avis de vigilance plutôt que des alertes.

« Ce sont plutôt les services de la protection civile et du CONASUR qui émettent les alertes, car ce sont eux qui prennent des dispositions pour gérer les inondations, notamment en termes d’abris et de nourriture », a précisé M. Ouédraogo.
L’atelier a également permis aux participants de mieux cerner le rôle de la DGRE, qui consiste à produire des analyses hydrologiques et météorologiques qu’elle transmet aux services techniques chargés de la gestion des inondations, pour qu’ils puissent émettre les alertes appropriées.
Le représentant du CONASUR, Youorbèborrè Mélaine Somda, a expliqué qu’auparavant, les structures intervenaient de manière isolée, chacune essayant d’émettre ses propres alertes.
« Avec cette rencontre, il y a désormais une meilleure coordination entre les acteurs : si une structure émet un avis de vigilance, le CONASUR, en charge de la gestion, pourra formuler l’alerte appropriée », a-t-il souligné.
Deux modules ont été développés au cours de l’atelier, selon le consultant Dr Pierre Diello. Le premier a porté sur le bilan de la gestion du cas de Hèrèdougou et sur l’analyse des modèles existants, suivie d’ajustements. Le second module a consisté en une simulation basée sur un scénario fictif d’inondation dans une zone à forts enjeux. Des rôles ont été attribués aux participants pour gérer efficacement la crise.
Le projet HYDROMET-BF a été conçu pour améliorer les services hydrométéorologiques, climatiques et d’alerte précoce, et les rendre plus accessibles aux secteurs et aux communautés vulnérables.
Il est mis en œuvre en partenariat avec l’Organisation météorologique mondiale, chargée d’apporter un appui pour la conception, le développement et la mise en œuvre d’un Système d’alerte précoce aux crues et inondations (SAPCI) et pour l’amélioration des services associés.
Agence d’information du Burkina
YOS/BBP/BO/ata

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