Journée nationale de l’arbre 2024 : 90% des plants du bosquet de Bobo-Dioulasso ont survécu

Bobo-Dioulasso, 10 juin 2025 (AIB) – Un an après la mise en terre de 2 000 plants lors de la 6e édition de la Journée nationale de l’arbre (JNA), le bosquet de Bobo-Dioulasso affiche un taux de survie de 90%. Une performance saluée, fruit d’un suivi rigoureux et d’une forte implication communautaire, selon les autorités forestières régionales.

Clôturé et bien entretenu, le site du bosquet JNA 2024 à Bobo-Dioulasso présente aujourd’hui un couvert végétal dense et des plants en pleine croissance. C’est le constat dressé par une équipe de l’AIB à quelques jours de la tenue de l’édition 2025.

Placée sous le thème « Arbre, capital de résilience pour un développement endogène », la 6e édition de la JNA s’est tenue à Bobo-Dioulasso avec la mise en terre de 2 000 plants sur une superficie de 5 hectares, dans le cadre de la stratégie nationale de restauration du couvert végétal au Burkina Faso.

Selon le directeur régional des Eaux et Forêts des Hauts-Bassins, le lieutenant-colonel Hassime Rabo, le site enregistre un taux de survie record, bien supérieur à la moyenne nationale observée les années précédentes. « Contrairement aux éditions antérieures, les autorités ont misé sur un suivi rigoureux, un entretien régulier et une forte implication des communautés locales », a-t-il expliqué.

Des comités de gestion locaux, en collaboration avec les services forestiers, les coopératives de gestion forestière et même des groupes de chasseurs traditionnels (dozos), assurent l’entretien quotidien du bosquet. « Ce sont les espèces locales qui ont été privilégiées. Sur le site des Hauts-Bassins, nous avons mis en terre dix espèces locales. Sur les 2 000 plants plantés, environ 90% ont survécu », a précisé le lieutenant-colonel Rabo.

Des défis subsistent malgré les acquis

Pour le chef de service régional des forêts et de la faune, le colonel des eaux et forêts Koffi Emmanuel Dabiré, le site, implanté sur un terrain d’environ 5 hectares, est géré par la société coopérative de gestion forestière. L’union a signé un contrat avec des particuliers agroforestiers. À l’entendre, 12 personnes ont été autorisées à exploiter l’intérieur du site avec des cultures basses et à entretenir les plantations.

Malgré cette réussite, des défis persistent. « Le principal problème reste le manque d’eau. Sur le site de Bobo-Dioulasso, le forage est souvent en panne et les réparations prennent du temps. Il y a aussi la divagation des animaux. Le site est clôturé, mais il existe des brèches. Les feux de brousse constituent également une menace, même si nous les maîtrisons grâce aux pare-feu », a souligné le directeur régional.

Un net progrès par rapport aux éditions précédentes

En 2022 et 2023, les taux de survie post-JNA n’excédaient pas les 40%. L’amélioration observée en 2024 est attribuée à une meilleure coordination entre les services déconcentrés de l’environnement, les collectivités territoriales et les organisations communautaires. « Avant les JNA, les reboisements affichaient à peine 30% de taux de survie. Aujourd’hui, grâce à ces journées, nous atteignons plus de 70% au plan national, et 90% pour le site des Hauts-Bassins. C’est la preuve que les JNA sont une initiative à fort impact », a conclu le lieutenant-colonel Hassime Rabo.

Agence d’information du Burkina
FS/nk/ata

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