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Burkina : Le ministre Émile Zerbo appelle à briser les stéréotypes reléguant la formation professionnelle à une voie de second choix

Ouagadougou, 2 mai 2025 (AIB) – Le ministre en charge de l’Administration territoriale, Émile Zerbo, a appelé vendredi à Ouagadougou à briser les stéréotypes qui relèguent la formation professionnelle à une voie de second choix, indiquant que l’objectif du gouvernement, à terme, est d’atteindre 60 % d’enseignement et de formation techniques et professionnels, contre 40 % pour l’enseignement général.

« Il est temps de briser les stéréotypes, encore trop présents, qui relèguent la formation professionnelle à une voie de second choix », a déclaré le ministre Émile Zerbo.

Selon lui, la formation professionnelle est un levier incontournable pour la compétitivité des économies et la résilience des sociétés dans un monde en perpétuelle mutation.

Le ministre livrait, vendredi à Ouagadougou, le message du Premier ministre, Jean Emmanuel Ouédraogo, à l’occasion de la 1re édition du Salon des métiers, de l’orientation scolaire et professionnelle (SAMOSP).

« Nos jeunes doivent comprendre qu’un plombier, un soudeur, un développeur informatique ou un technicien agricole est tout aussi utile à la Nation qu’un ingénieur ou un juriste. Ce sont ces métiers, parfois manuels mais toujours essentiels, qui bâtissent les économies solides », a-t-il confié.

« Notre responsabilité est donc de valoriser ces profils. Cela passe par des campagnes de sensibilisation, l’implication des familles, l’accompagnement des jeunes dès le secondaire, mais aussi par une politique ambitieuse d’investissements dans les équipements, les infrastructures de formation et le perfectionnement des formateurs », a-t-il souligné.

Selon les données du dernier recensement, les jeunes représentent plus de 77 % de la population burkinabè.

« Mais cette jeunesse, bien qu’ambitieuse, fait face à des réalités préoccupantes : le chômage, le sous-emploi et un système de formation encore peu adapté aux exigences du marché », a-t-il déploré.

Face à ce constat amer, a indiqué le ministre, le gouvernement a décidé d’agir à travers des réformes structurantes, notamment la création de Burkina Suudu Bawdè, la Maison des compétences.

« Elle marque notre volonté d’offrir à chaque jeune Burkinabè un accompagnement sérieux, des formations utiles et une orientation éclairée », a-t-il assuré.

Selon lui, ce bras opérationnel de l’État dans le domaine du développement des compétences techniques et professionnelles joue un rôle moteur à travers ses missions d’information, d’orientation, de formation et d’accompagnement à l’insertion professionnelle des jeunes.

Le ministre a réitéré que l’objectif du gouvernement, à terme, est d’atteindre 60 % d’enseignement et de formation techniques et professionnels, contre 40 % pour l’enseignement général.

L’organisation de la 1re édition du Salon des métiers, de l’orientation scolaire et professionnelle (SAMOSP) offre un tremplin aux jeunes pour découvrir les opportunités dans le domaine de la formation professionnelle.

« C’est pour répondre à ce déséquilibre criant entre formation, compétences et emploi que ce salon a été imaginé. Il s’agit d’un espace d’échanges, de démonstration, de sensibilisation, de coaching, mais surtout de prise de conscience collective », a déclaré le représentant des parrains, Mamady Sanoh.

Selon lui, les secteurs agricole, industriel, commercial et entrepreneurial partagent une même conviction : il n’y a pas de développement sans compétences, pas de souveraineté sans métiers, pas de transformation structurelle sans main-d’œuvre qualifiée.

« Les besoins en main-d’œuvre sont connus. Les entreprises ne demandent qu’à recruter, mais elles ont besoin de compétences prêtes à l’emploi, de jeunes autonomes, rigoureux, opérationnels », a-t-il poursuivi.

« C’est pourquoi nous plaidons pour une meilleure synergie entre les centres de formation et les entreprises, à travers des stages, des formations en alternance, des curricula co-construits et des passerelles fluides entre l’apprentissage et l’embauche », a-t-il justifié.

Il a également salué l’opportunité qu’offre ce salon, qu’il considère comme « une réponse au besoin vital d’information, d’orientation, de coaching et d’opportunités concrètes ».

La 1re édition du Salon des métiers, de l’orientation scolaire et professionnelle (SAMOSP) se tient à Ouagadougou du 2 au 4 mai 2025, sous le thème :
« Défis de l’industrialisation et de l’autosuffisance alimentaire au Burkina Faso : dans quels métiers former pour y répondre ? »

Ce salon est une initiative du ministère de l’Enseignement secondaire et de la Formation professionnelle et technique, à travers Burkina Suudu Bawdè, la Maison des compétences du Burkina.

Durant ces trois jours, le salon réunira des milliers de participants issus de tous les horizons : élèves, étudiants, jeunes en reconversion, demandeurs d’emploi, structures de formation, partenaires techniques et financiers, entreprises, ONG et institutions.

Il comprendra plusieurs activités, dont des panels, des démonstrations de métiers, des sessions de coaching, des rencontres B2B et une opération de don de sang en soutien aux forces combattantes au front.

Agence d’Information du Burkina
DNK/ata

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