Rencontre nationale gouvernement/secteur privé:Sous le sceau de la souveraineté économique

La 21e édition de la Rencontre nationale gouvernement/secteur privé (RGSP) du Cadre de concertation public-privé (CC-PP) a ouvert ses portes le vendredi 22 novembre 2024 à Bobo-Dioulasso. Pour cette année, le gouvernement et la communauté des affaires se sont penchés sur le thème : « Contribution des investisseurs nationaux dans les initiatives endogènes de développement et de consolidation de la souveraineté économique du Burkina Faso ».

Les acteurs du secteur privé et le gouvernement étaient face-à-face les 22 et 23 novembre 2024 à la Maison de culture Anselme Titiama Sanon de Bobo-Dioulasso. C’était dans le cadre de leur traditionnelle rencontre nationale gouvernement/secteur privé du cadre de concertation public-privé. La rencontre 2024, 21e du genre, a eu pour thème : « Contribution des investisseurs nationaux dans les initiatives endogènes de développement et de consolidation de la souveraineté économique du Burkina Faso ». C’est le Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, qui a lancé les travaux de cette présente édition. A l’occasion, le président du Conseil national du patronat burkinabè, Idrissa Nassa, a souligné que le Burkina Faso, comme la plupart des pays du Sahel, fait face depuis quelques années à une crise multidimensionnelle qui affecte l’activité économique. Malgré ce contexte,  l’économie burkinabè, selon M. Nassa, a montré une résilience significative,  avec une reprise de la croissance économique, qui s’établit à 5,5% en 2024, après 3,6% en 2023 et présente  des perspectives de croissance pour 2025 à 6%. « Ces chiffres témoignent, non seulement de la résilience des acteurs économiques et de notre peuple dans son ensemble, mais aussi, et surtout de la pertinence des mesures fortes prises par le gouvernement », a relevé le porte-parole des opérateurs économiques. A l’entendre, trois défis se présentent au secteur privé burkinabè. Il s’agit  du renforcement de la résilience des entreprises face à la situation sécuritaire, la  définition d’un attelage solide entre l’action publique et l’intervention du secteur privé dans les secteurs économiques stratégiques, et enfin le renforcement de la compétitivité des entreprises burkinabè dans le contexte de repositionnement géopolitique et diplomatique du pays. La création de la Confédération Alliance des Etats du Sahel (AES), et le retrait du Burkina Faso et des républiques sœurs du Mali et du Niger de la CEDEAO, présente une nouvelle ère d’opportunités, mais aussi de défis pour le développement du secteur privé, selon le président du Conseil national du patronat burkinabè. Ces défis, a dit Idrissa Nassa, commandent une adaptation du dispositif institutionnel et organisationnel, d’appui à l’activité et au développement du secteur privé afin de permettre au monde des affaires d’accompagner la mise en place de l’infrastructure institutionnelle et la consolidation de l’AES.

Des défis à relever

Le Premier ministre  Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela,  dont les propos ont été rapportés par son ministre du Commerce, de l’Industrie, et de l’Artisanat, Serge Gnamiodem Poda, dit avoir pris la pleine mesure des nombreux défis à relever pour accompagner la transformation structurelle de l’économie burkinabè. C’est pour cela, a-t-il dit, que le gouvernement a adopté le Plan d’actions pour la stabilisation et le développement (PASD). Ce plan accorde, outre la question sécuritaire, une place prépondérante au secteur privé. Toujours dans cette dynamique, des réformes structurelles et sectorielles sont en cours dans une démarche participative afin de construire une véritable économie inclusive et prospère. Le Premier ministre a rassuré que les recommandations qui sortiront des échanges  feront l’objet d’un examen attentif, d’une mise en œuvre coordonnée et d’une évaluation conjointe par le comité de pilotage du cadre de concertation public/privé. En attendant, l’état de mise en œuvre des recommandations et des engagements issus de la précédente rencontre et des éditions antérieures a été présenté. Sur un total de 148 recommandations et engagements, 16 ont été entièrement mis en œuvre et 33 sont en cours d’exécution. Pour cette présente rencontre, les représentants des organisations professionnelles du secteur privé, ont formulé plusieurs  préoccupations portant entre autres sur le coût élevé et la faible disponibilité de l’énergie, la persistance des achats bord champs, le niveau élevé des droits d’enregistrement, notamment pour les marchés d’assurance ou l’insuffisance d’infrastructures de soutien à l’industrie, à l’agriculture et à l’industrie culturelle et créative. Après les échanges, le Premier ministre, des membres du gouvernement et les opérateurs économiques ont visité une exposition organisée pour la circonstance.

Adaman DRABO

Salimata Dao

(Stagiaire)

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