Au coin du palais

 

Il utilise des faux billets pour sauver son entreprise en difficulté

L’assistance et même les juges qui étaient à l’audience le 29 octobre 2024 n’ont pas compris l’attitude de cet opérateur économique, M.D, qui a comparu ce jour devant la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso pour faux monnayage. Selon les récits faits sur place, cet industriel a investi près de 800 000 000 FCFA pour installer une unité industrielle au Burkina Faso. Cette usine selon son dire emploie près de 100 personnes. Mais à un certain moment cet entrepreneur était  confronté à certaines difficultés pour faire fonctionner son usine. Alors il décide d’aller en République de Côte d’Ivoire pour solliciter  de l’aide auprès de certains investisseurs. Mais il n’obtient pas gain de cause. Certains ont promis de le financer à condition qu’il intègre  la franc-maçonnerie. Toute chose qu’il a refusée. Toujours à la recherche d’un messie, M.D fait la connaissance d’un homme. Celui-ci propose de l’aider avec deux millions FCFA tout en lui précisant qu’il s’agit de faux billets et qu’il doit débourser 250 000FCFA par  million. M.D mord à l’hameçon. Il décaisse 500 000 FCFA pour les deux millions FCFA mais en faux billets. De la Côte d’Ivoire, c’est au Togo que les deux millions de FCFA lui ont été remis. Rentré au Burkina Faso avec cet argent, M.D remet 800 000 FCFA  à deux de ses employés afin qu’ils les convertissent en vrais billets. La stratégie trouvée était de les déposer sur un compte orange money. Les deux employés font un premier essai avec la somme de 200 000 FCFA composés de 150 000 FCFA en coupure de 2000 et de 5 billets de 10 000 FCFA. Mais la vigilance du bureau orange money où ils se rendus pour cette opération, a permis de déceler que les billets étaient du faux. Les deux agents seront arrêtés par la police et la suite des enquêtes a permis d’interpeller leur patron M.D. Les trois ont comparu devant la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso pour faux monnayage. Ils ont tenté de justifier qu’ils se sont rendu dans les boutiques orange money pas pour faire des dépôts, mais pour vérifier si les billets étaient réellement faux, sachant bien que leur fournisseur a bien signifié à leur employeur que les billets étaient faux. M.D a même dit au début de son procès que l’argent était des faux billets « de premier choix », selon ses propres termes. Les tentatives des trois prévenus pour prouver leur innocence dans cette affaire a même irrité leur propres avocats qui ont estimé que la faute est tellement évidente qu’il n’ y a pas à tergiverser. Ils ont alors demandé la clémence du tribunal. Ils ont invité M.D à s’approcher des professionnels  pour trouver des solutions à ce genre de situation parce qu’il est  inconcevable d’investir 800  millions FCFA  pour se trouver dans un « deal » de deux millions FCFA et en faux billets. Le parquet dans sa réquisition a demandé de reconnaitre les trois prévenus coupables de faux monnayage et de les condamner à une peine d’emprisonnement de 60 mois, dont 24 ferme et à une amende de 5 millions FCFA assortis de sursis à exécution. Le tribunal a mis le dossier en délibéré pour le 12 novembre 2024.

 

Le boucher prend 12 mois de prison pour complicité de vol de 40 000 F CFA

A.S, est un jeune boucher de 34 ans. Il a comparu le 29 octobre 2024 devant la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso pour vol de la somme de 40 000 F CFA. A la barre A.S n’a cependant pas reconnu les faits. Il a développé plusieurs versions pour à la fin, retenir celle qu’il a prononcée devant la police et le parquet. Selon cette version, A.S a dit à un jeune qui le fréquentait qu’il avait des soucis d’argent. Pour y trouver solution, ceux-ci se sont rendus dans une gare de la place. Sur les lieux, ils trouvent un chauffeur endormi dans son véhicule. A.S fait le guet tandis que son acolyte s’introduit dans le véhicule, menace le conducteur avec un couteau et le dépouille de son argent. Ceux-ci se rendent dans un maquis et se partagent le butin. La victime qui s’était mise à  leur poursuite les retrouve sur les lieux et alerte les voisinages. A.S a été aussitôt arrêté, mais son complice a pu prendre la poudre d’escampette. Le parquet après les avoir entendus, a demandé de requalifier les accusations de vol en complicité de vol et de les reconnaitre coupables. En répression il a souhaité que A.S soit condamné à 36 mois dont 24 ferme et à une amende 500 000 FCFA assortis de sursis à exécution. Le tribunal a condamné A.S à 24 mois dont 12 ferme et à une amende 200 000 FCFA avec sursis.

A la recherche d’emploi, ils retirent le sac à main d’une dame

B.B et M.B sont deux jeunes sans-emploi résidents à Bobo-Dioulasso. Ils ont fait le tour de la ville à la recherche d’un emploi, mais sans avoir obtenu gain de cause. En rentrant le soir à la maison, ils croisent une dame tenant un sac en main. Ils lui retirent le sac lequel contenait un téléphone portable, une somme de 35 000 FCFA et bien d’autres objets. Les cris de la dame ont alerté les passants qui ont poursuivi et interpellé les deux jeunes qui ont été remis aux forces de l’ordre. Ils ont comparu le 29 octobre devant la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso pour vol aggravé. Les deux prévenus ont reconnu les faits. Ils ont soutenu avoir commis ce vol pour avoir de l’argent et satisfaire leur besoin. Le parquet a demandé de les condamner chacun à une peine de 60 mois ont 12 ferme et à une amende d’un million FCFA avec sursis. Le tribunal a retenu contre les deux 60 mois de prison dont 18 ferme et une amende d’un million de F CFA  avec sursis.

Adaman DRABO

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